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1338908/04/1987POITIERS

COMITES D'ENTREPRISE : 1 + 1 = 3

Sous l’égide de la CGT, les Cheminots et EDF -GDF mettent en commun leurs moyens d’action sociale.

Les syndicats CGT d’EDF-GDF d’une part et des Cheminots d’autre part, ont signé un accord de coopération entre leurs comités d’entreprise dans le département. C’est pour l’instant une sorte d’accord-cadre, qui sera complété ultérieurement par une convention plus concrète, prévoyant les modalités de cette coopération (et il est calqué sur un accord national entre ces deux grandes entreprises nationalisées).

Pourquoi un tel rapprochement ? « Pour prendre le contre-pied de la régression sociale et de l’individualisme que le gouvernement et le patronat veulent imposer » expliquent les élus qui gèrent ces comités : « Nous voulons au contraire améliorer la rentabilité sociale en développant les actions de ces comités ». Il y avait déjà des actions communes très partielles. Elles vont être systématisées, dans la limite bien sûr des moyens des uns et des autres, et dans cinq secteurs : les activités « jeunes », y compris l’ouverture réciproque des centres aérés ou de loisirs (la SNCF a un centre de loisirs à Poitiers, et EDF-GDF un petit centre près de Vasles) ; les activités culturelles (par exemple le prêt de livres entre bibliothèques) ; les sports, par l’ouverture par exemple aux électriciens d’une activité qui n’existerait que chez les cheminots, ou par l’échange de salles ou terrains (EDF-GDF possède le gymnase Collineau, les Cheminots ont un terrain à Biard) ; la mise à disposition réciproque d’autres salles et institutions ; enfin les loisirs par l’organisation conjointe d’activités communes.

Les deux établissements attendent de cet accord plus qu’une addition de moyens : les économies éventuellement réalisées permettront peut-être de diminuer un peu les tarifs, mais surtout de développer les actions offertes aux ressortissants. Et du rapprochement peut naître une dynamique et un renforcement mutuel. Enfin, ils sont ouverts à des accords avec les comités d’autres entreprises.

Dans le département, EDF-GDF et les Cheminots regroupent chacun environ cinq mille usagers potentiels (actifs familles, retraités). L’action sociale d’EDF-GDF est financée par le fameux « 1 % des recettes » (c’était, à l’origine, un minimum, c’est aujourd’hui un maximum) : « or, nos recettes sont en baisse, du fait notamment des tarifs consentis aux industriels, et du coût de notre protection sociale mutualiste », expliquent les élus CGT. Pour la Vienne et les Deux-Sèvres, le budget de fonctionnement du comité d’entreprise est de l'ordre de 500.000 F, « en diminution de 50 % sur un an ». A la SNCF, le CE ne gère le budget social que depuis l’an dernier, et il représente 1,72 % de la masse salariale (des actifs). Le fait qu’il soit régionalisé rend difficile d’avancer un chiffre pour la Vienne, mais pour donner une idée, le centre de loisirs coûte à l’année 400.000 F au CE.

 

le 17/05/2024 à 15:42

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

électricité, sociale, comité, coopération

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