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Le personnel a rencontré le sous-préfet et la direction de l’entreprise. La poursuite mouvement a été décidée à trois voix près

SFENA, le conflit s’est poursuivi hier après la décision prise par le personnel jeudi d’occuper les locaux de l’entreprise. Durant ce temps, les délégués de l’intersyndicale composée, rappelons-le de la CGT, la CFDT, la CGC et FO, ont bien rempli les heures en rencontrant d’abord vendredi matin, M. Blanchou, sous-préfet. Ils lui ont exposé la situation et ce dernier s’est engagé à tirer les sonnettes d’alarme là où il le fallait, tant côté direction que ministère. Une entrevue qui a duré une heure et qui sera suivie, mardi prochain, à 10 heures, d’une autre rencontre, cette fois avec le préfet, à Poitiers.

Vendredi matin toujours, à l’hôtel Ibis, lieu choisi en raison du refus de la direction de la faire dans l’usine occupée, une réunion du comité d’entreprise a eu lieu durant laquelle la direction a réaffirmé sa volonté, d’une part de voir quarante-trois personnes de 55 ans et plus partir avec une convention AS FNE, d’autre part de mettre en convention de conversion d’autres salariés dont le nombre passerait de 23 à 17 ou 20, grâce à « des solutions internes ou externes ».

De son côté, l’intersyndicale a lâché un peu de lest, à savoir qu’elle accepte les FNE sur la base du volontariat, mais à condition que soit établi de façon précise dans le temps un calendrier de réembauche de jeunes pour remplacer les partants. Il y a là une logique, notent les syndiqués, qui insistent sur le fait que la direction a indiqué qu’après un passage difficile, la situation pourrait s’améliorer rapidement. Par contre, elle refuse toujours catégoriquement de discuter des modalités des conventions de conversion qu’elle estime être en fait des licenciements puisqu’il y a rupture de contrat de travail. C’est donc dans cet ordre d’idée que l’intersyndicale appelait pour le vote d’hier après-midi à la poursuite de l’occupation de l’entreprise qui, disons-le, se continue dans le calme le plus parfait.

Des soutiens

Vote, il eut donc lieu, les résultats proclamés vers 16 heures étant les suivants : 703 votants sur 855 inscrits, soit 82,2 % ; 353 pour la poursuite de l’occupation ; 350 contre... Cela alors que la décision a été prise très démocratiquement, à bulletin secret. Le mouvement va donc se poursuivre, jusqu’à jeudi matin selon la volonté de l’intersyndicale dans la mesure où un comité d’entreprise extraordinaire aura lieu ce jour… Et ce alors que les grévistes ont reçu plusieurs soutiens : mouvements de grèves dans les usines de Villacoublay et d’Orly, pour ce qui concerne la SFENA, télégrammes d’entreprises de la ville.

L’intersyndicale a tenu, après avoir annoncé les chiffres officiels, à appeler la direction à négocier, soit immédiatement, soit durant le week-end, soit aussitôt après.

Le mot de la direction

Quant à la direction, elle s’est bornée à indiquer qu’elle « convoque le personnel pour reprendre le travail lundi 13 avril à 18 heures ».