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Le 1^er Mai pour beaucoup, il ne s’agit que d’un jour supplémentaire à ajouter dans la boîte à... congés ; au point que la signification même de cette journée s’est estompée. Voilà qui justifie un bref rappel historique.

Au mois de juillet 1889 à Paris, le congrès socialiste international décidait d’organiser une manifestation qui aurait lieu le même jour dans tous les pays. Avec cet objectif : « Que les travailleurs mettent en demeure les pouvoirs publics de réduire légalement à 8 heures la journée de travail et d’appliquer les autres résolutions du congrès ».

Aujourd’hui, la fête du travail a perdu de son panache même si des syndicats comme la CGT maintiennent la tradition. Ainsi la CGT avec la FEN, appelle les travailleurs à participer vendredi à deux rassemblements : l’un à Poitiers à 10 h 30, sur la place d’armes ; le second à Châtellerault à 10 h 30, à la Bourse du Travail.

Ils ont pour objectifs : « La satisfaction des revendications (salaire, emploi, protection sociale) ; la paix dans le monde par la réduction de l’armement nucléaire et la solidarité entre les peuples ».

La CFDT mobilisée sur plusieurs fronts (lutte contre le racisme, diminution du temps de travail, maintien de la protection sociale, refus de la précarité, préparation de la venue d’Edmond Maire le 6 mai) s’accordera une pause le 1^er mai. Cependant un pique-nique et un pot de l’amitié est prévu à Civray.

FO joue aussi la carte détente en proposant à ses militants un repas.

La municipalité de Poitiers, prévoyante, anticipe. Elle offre une réception à 11 h 30, aujourd’hui dans les salons de l’Hôtel de ville, à l’occasion de la fête du travail. Vendredi, beaucoup seront sur les routes, menant à la mer ou à la campagne.

Dans la mémoire des anciens, ce 1^er mai reste gravé. Les trois vieux résidents du foyer Edith Augustin, situé dans un quartier de Poitiers, en parlent avec émotion : ce jour était le leur, celui des travailleurs qui trimaient à longueur d’années.

Pour les jeunes sans emploi ou tucistes, comme Nathalie ou Virginie, le 1^er mai est un jour comme les autres, vide de sens.