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1342115/05/1987POITIERS

LA CGT SE (DÉ)CHAÎNE

Pour que les salariés ne traîne pas leur Sécu comme un boulet, l’Union départementale a serré les maillons, hier à Poitiers

La Sécurité sociale ; tel était le thème central des manifestations organisées hier par la CGT.

Mais les troupes de Henri Krasucki y avaient ajouté quelques annexes : la garantie et la progression du pouvoir d’achat, le droit au travail pour tous, le respect des libertés syndicales.

A Poitiers, le rassemblement départemental était programmé pour 11 heures, place Leclerc. Auparavant, les militants s’étaient retrouvés devant le siège de la Sécurité sociale, rue du Touffenet, pour écouter Jean Giraud, élu CGT de la caisse primaire, défendre notre système de protection sociale.

Plus tard, la place d’Armes, décorée de banderoles et sonorisée par les soins du syndicat, servit de point de départ à la « chaîne humaine mobile » voulue par la CGT. Main dans la main, les maillons du cortège partirent pour un périple qui les mena de la mairie à l’hôtel de région, puis la chambre de commerce, la préfecture. Et retour.

Commencée à une centaine de personnes, la chaîne s’allongea au fur et à mesure de l’arrivée de délégations ; notamment de la FEN et de l’Union locale châtelleraudaise. Dans sa marche vers la préfecture, elle occupa toute la longueur de la rue Victor-Hugo. Combien étaient-ils finalement à manifester pour la Sécu ? Redoutable question pour le journaliste de service « coincé » entre les chiffres de la police, et ceux des organisateurs. Deux à trois cents au maximum...

A chaque étape du parcours, une motion a été déposée. Dénonçant la société à « plusieurs vitesses » (santé, emploi, formation, retraite), le texte concluait : « les propositions de la CGT doivent être prises avec tout le sérieux nécessaire, pour que les salariés d’aujourd’hui puissent réellement vivre une vie digne du XXIe siècle »

« Allez les combattants de la Sécu, vous pouvez vous restaurez ! ». Avant que les soldats de la CGT ne bivouaque place d’Armes, avec sandwiches et sangria, ils trouvèrent encore le temps, vers 12 h 30 de lâcher des ballons et de brûler les effigies de Chirac, Balladur et Séguin. Comme le lança Francis Martin, secrétaire départemental, dans son discours « on ne combat pas la crise et l’austérité en l’arrosant avec le jus du chômage et de la pauvreté ».

Peu de perturbations

Très peu de grévistes à la SNCF nous a précisé hier le chef de gare de Poitiers. Le plan de deuxième urgence (...) a été appliqué, permettant d’écouler sans problème le trafic des voyageurs.

A EDF, la direction a comptabilisé 41,25 % de grévistes ce jeudi dans la Vienne. Mais pas de coupure, la clientèle a été servie comme à l’habitude.

Enfin, en ce qui concerne la poste, un mouvement de débrayage était prévu dans la soirée d’hier au centre de tri de Poitiers-Biard.

Photo : La chaîne humaine de la CGT en route pour l’hôtel de région. Au premier plan, la chèvre de M. Seguin !

 

 

le 20/05/2024 à 15:42

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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