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1342315/05/1987POITIERS

QU’EST-CE QUI NE VA PAS DANS LA FONCTION PUBLIQUE

Six organisations syndicales de fonctionnaires se sont unies pour protester contre la dégradation des services publics (air connu). Du 11 au 15 mai, elles organisaient une semaine d’action, avec une conférence de presse ce jeudi matin salle Timbaud (Maison du peuple) pour faire le point. Présents à cette réunion, trois syndicats sur six : la CFDT, la CGC et la FASP (fédération autonome des syndicats de police).

Un tour de table a permis d’en savoir plus sur ce qui ne va pas dans la Vienne et dans le Poitou-Charentes. La CFDT note que dans la région, en 86-87, on a supprimé 136 emplois aux PTT. Dans le département, on signale 48 suppressions, avec des tournées qui n’existent plus à Poitiers, Châtellerault, Loudun, Ligugé. La CFDT Trésor public comptabilisé sept emplois en moins dans la Vienne, avec, depuis 1970, une politique de suppression de perceptions rurales, à Usson-du-Poitou, Verrières, Vouzailles, Rouillé, Moncontour, Vendeuvre. En 1987, quatre perceptions seront rayées de la carte. Un recensement des tâches a été fait : il dénonce un déficit de 76 agents et demi.

Dans l’Éducation nationale, la CFDT se plaint de dix postes d’instituteur en moins dans la Vienne en 1986, malgré des effectifs scolaires constants. Dans les collèges les classes seront plus chargées l’an prochain. Le point noir reste la situation des non enseignants (agents de service, secrétaires...).

Dans l’académie de Poitiers, 57 postes ont été supprimés, « sans qu’il soit tenu compte des besoins nouveaux ». Derrière ces suppressions, on voit se profiler la privatisation de certains services : nettoyage, restauration, entretien, surveillance.

Dans le domaine de la santé, une syndicaliste CFDT déclare qu’il n’est pas prévu de remplacement des congés maladie et grossesse pathologique. Les remplacements d’été se font à trois quarts de temps. Restriction des postes dans le secteur de l’aide à domicile.

La FASP de son côté se plaint qu’au commissariat de police de Poitiers, il y a eu huit départs et seulement quatre arrivées. On remplace les administratifs par des TUC. La revendication d’une télé-surveillance pour remplacer les gardes statiques à la préfecture et devant le commissariat n’a pas abouti : « On avait obtenu le financement de deux caméras. Cet argent a été détourné au profit de l’installation d’un ordinateur au tribunal de police. Et pourtant une caméra coûte 20.000 F, alors qu’un fonctionnaire de police revient à 150.000 F par an ». On se plaint également de la vétusté des locaux.

Quant à la CGC, elle adhère aux propos des autres syndicats. Elle reste attentive sur un point important : la privatisation qui va diminuer les effectifs de la fonction publique.

 

 

le 20/05/2024 à 15:48

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

fonction publique, éducation nationale, unité, police

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