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La CGT appelle ses militants à la lutte... Les autres à prendre conscience.

Une manifestation s’est déroulée jeudi en ville à l’appel de l’Union locale du syndicat CGT. Selon les organisateurs, près de 1.400 personnes ont formé un défilé qui a traversé plusieurs fois les rues du centre-ville tandis que des slogans étaient lancés et pouvaient être entendus par une foule nombreuse puisque c’était jour de marché. A la mairie, des papillons portant l’intitulé du syndicat étaient jetés tandis que des banderoles étaient accrochées au balcon central et un discours prononcé par le secrétaire local, Gilles Lucas, qui expliquait le pourquoi d’un tel mouvement...

Celui-ci remerciait tout d’abord ses camarades de la force de leur réaction au travers « des luttes qui fleurissent un peu partout avec la CGT », et les invitait à se lever et riposter à toutes les atteintes contre la Sécurité sociale, la stagnation des salaires, la baisse du pouvoir d’achat et des retraites ».

Puis il lançait un appel à chacune des catégories représentées, « les salariés qui ont fait le renom d’un pays et doutent maintenant de leur avenir ; les retraités qui n’ont plus le nécessaire et qui ont mal aux tripes de voir leurs enfants au chômage ; les jeunes qui savent qu’être SIVP ou tucard conduit certains d’entre eux à devenir des taulards ; les chômeurs, à qui l’on a tout promis et rien donné ! ».

« Du travail, poursuivait-il, il peut pourtant y en avoir, et pour tous, si l’on a la volonté de se diriger vers d’autres choix que ceux de la seule rentabilité ». « N’y aurait-il donc plus rien à créer, à fabriquer, une corne d’abondance nous serait-elle tombée brusquement sur la tête » ». Pour Gilles Lucas, la réponse se trouvait bien sûr parmi les participants à la manifestation à laquelle, disait-il, « vous avez répondu parce que vous en avez assez d’avoir toujours raison et de n’être jamais écoutés ». Il évoquait également les entreprises « où les salariés se battent pour conserver le peu qu’ils ont, Aigle où l’on distribue les salaires les plus bas du Châtelleraudais en même temps que l’on pratique le chômage partiel ; Marchal-Jaeger, l’aéronautique, le service public », partout où « la CGT dit que vous avez raison de ne pas écouter la voix de la résignation, de lutter contre l’inacceptable ».

Pour Gilles Lucas, « les salariés en ont assez de donner sans recevoir, et ils se doivent de reconquérir leur pouvoir d’achat, faire du salaire un enjeu primordial des négociations... ».

Parce que, concluait-il, « les bons salaires, c’est aussi bon pour le commerce, l’industrie, les retraites, la sécu... Et c’est bon pour le moral ! ».

Dans ce sens, il invitait les participants à devenir acteurs du changement dans une société où il faudra demain plus de liberté, plus de justice, plus de pays ! ».

« Aigle » en nombre

Suite à la manifestation CGT, la section du même syndicat de l’entreprise indique que « la grève a touché 90 % des personnels de production ; que 250 personnes environ ont de plus participé à la manifestation, ce qui tend à prouver que les propositions pour éviter les licenciements sont crédibles et que la direction devra tenir compte du rapport de force instauré, sous peine de connaître d’autres affrontements… Cela devant permettre de maintenir l’emploi sur la localité ».

Et la section CGT invite à suivre ce qui aura lieu le 21mai, après la prochaine réunion du comité d’entreprise

Photos : La manifestation