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Et pas de licenciements secs chez les employés de production...

« Happy end » ou presque après les problèmes qu’a connu durant plusieurs semaines l’usine Aigle d’Ingrandes. Une réunion entre la direction et les représentants du personnel ce jeudi a permis en effet un accord qui, s’il n’a pas complètement donné satisfaction à tout le monde, a empêché que le conflit ne dégénère.

A cet égard, on notera que dans un communiqué, M. Fortin, directeur de l’établissement local, indique : « Grâce à la signature par les deux organisations syndicales, d’un accord de modulation horaire de plus ou moins 5 heures pour répondre à la saisonnalité des activités ; grâce à deux conventions FNE (départs en pré-retraites des salariés de plus de 55 ans en 87 et 88) ; grâce aux départs volontaires... Les licenciements secs d’ouvriers et agents ETAM ont pu être évités.

Nous rappelons que la direction s’était déjà engagée à reclasser 37 personnes sur le site d’Ingrandes, avant même de parler du projet de 87 licenciements... De ce fait, l’adéquation des effectifs au plan de charge peut se faire sans drames sociaux.

Pour sa part, la CFDT note en plus que « seuls cinq VRP et un cadre restent sur la liste des licenciements secs, mais que d’ici fin 88, 102 personnes vont quitter l’établissement. Et signale aussi qu’au cours de la réunion de jeudi, elle a redemandé la possibilité de prendre en temps partiel le mercredi, mais que la direction a refusé cette possibilité, pourtant revendiquée par tout le personnel féminin...

Enfin, la CGT souligne que si des emplois en nombre ont pu être conservés, 130 sont quand même supprimés pour la seule année 87 à l’usine Aigle, 30 licenciements à Lathus, 42 pré-retraites, 48 départs volontaires, ainsi que six autres licenciements de VRP et cadres. En conséquence, elle note que face à un certain soulagement, la situation reste malgré tout grave pour l’emploi dans le Châtelleraudais, et que les mesures prises à Aigle peuvent avoir d’importantes répercussions sur le travail dans l’entreprise, cela tant en volume qu’en durée. En conséquence de quoi, bien sûr, elle continuera d’être vigilante.