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Une nouvelle fols, le Futuroscope est mis en cause par la CGT. D’une conférence de presse que le Comité régional CGT de Poitou-Charentes tenait mercredi, il ressort notamment que « le Futuroscope, qui sert de cache-misère (à l’économie régionale) est en même temps l’élément structural de la précarisation et du déclin régional ». Pour ce qui concerne le lycée innovant, « les enseignements et les buts qu’ils veulent servir entérinent cette situation et contribuent à l’aggraver. Les formations qui y seront dispensées au service du grand patronat, sont complètement déconnectées des réalités et besoins régionaux ».

Quant au téléport, « il n’est pas à la hauteur des enjeux actuels et futurs ». D’abord, estime la CGT, parce qu’il « vise en fait un seul but : réduire, voire supprimer les péréquations tarifaires afin de privatiser les secteurs rentables. Or, ce sont les péréquations qui permettent de donner l’égalité d’accès aux différentes catégories d’usagers, aux différents services, quelle que soit la zone géographique ; de lancer de nouveaux services comme la télématique (minitel…) ; de mener une politique de développement à long terme ».

De plus, « la création de téléports aux USA a été justifiée par la mauvaise qualité du réseau. Or, nous avons le réseau le plus performant du monde ». Troisième motif d’opposition : « la multiplication des réseaux nuit à l’efficacité en amoindrissant la capacité d’innovation du système tout entier ». Enfin, « l’interconnexion des téléports, dont on parle déjà, réaliserait le rêve des multinationales : disposer d’un réseau mondial complètement déconnecté des réseaux publics, au détriment de tout le reste du tissu économique et social : PME, artisans, commerçants, ménages, etc... ».

« En fait, conclut la CGT, les téléports ne satisferont que la politique à court terme des multinationales. A long terme, tout le monde sera perdant ».