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La dénationalisation est-elle aussi en marche à l’EDF ? C’est ce qui croient déceler les représentants de la CGT dans la remise en cause du monopole du transport du courant qui permet au syndicat intercommunal de la Vienne de construire une ligne de 90.000 volts autour de Poitiers. Idem en Deux-Sèvres où, selon le secrétaire syndical Patrick Bellivier, on est en train de léguer une partie des abonnés au SIEDS.

Parmi les autres motifs de mécontentement, on trouve aussi un projet de restructuration à Poitiers que les Cégétistes jugent arbitraire. Plutôt que de regrouper les trois districts existants (deux EDF et un GDF) et de chercher à supprimer d’autres antennes comme celles de Civray et Montmorillon, ils estiment préférable de répondre aux besoins de la clientèle en renforçant les structures.

Bref, pour la CGT « tous les ingrédients sont réunis en vue d’une dénationalisation et d’une réglementation » qu’elle condamne. D’où la nécessité d’une réaction qui s’est manifestée par un meeting hier après-midi en présence d’une bonne centaine de participants. Pour Patrick Bellivier, il ne reste plus d’autre alternative que de subir ou relever le défi.

A l’issue de la réunion, les gaziers et électriciens ont demandé à être reçus par le chef de centre « afin de lui imposer le respect de la démocratie » dans la mesure où deux sur trois d’entre eux sont opposés au projet de la direction.

Pour Michel Dehu, chef de subdivision, le projet de restructuration sur Poitiers n’a d’autre but que d’améliorer le service de la clientèle qui doit s’adresser actuellement à trois services différents. A l’avenir, elle se présenterait uniquement rue de Bourgogne. Des tentatives de dialogue ont été renouvelées sans succès depuis 1982. « Il faut que l’on avance » estime le chef de subdivision.