1349426/09/1987CHATELLERAULT
Jeudi, les responsables de treize sections CFDT des principales entreprises du Châtelleraudais, ainsi que des services municipaux et des retraités étaient rassemblés au siège de l’Union locale, à la maison du peuple pour faire le point de la rentrée, en présence de M. France Joubert, secrétaire de l’Union départementale et de Mlle Michèle Guyonneau, secrétaire de l’Union locale.
Des divers exposés des responsables, il ressort globalement plusieurs points sensibles se traduisant par une dégradation de la situation des salariés et des entreprises. Projets de licenciements, réductions d’horaires, chômage partiel, diminution du pouvoir d’achat en constituent les principaux aspects. La modernisation des entreprises qui s’effectue sans concertation avec les travailleurs est aussi l’un des points qui retient particulièrement l’attention de la CFDT. En effet, il s’avère qu’elle n’a pas été créatrice d’emplois bien au contraire. Elle n’a pas engendré non plus le lancement de nouvelles méthodes de travail qui pourraient améliorer la situation des entreprises.
Les restructurations se font au détriment des salariés les plus défavorisés. Dans le domaine des initiatives et des investissements, la CFDT déplore l’archaïsme dont font preuve en général les patrons châtelleraudais. S’attachant plus particulièrement à examiner la situation de certaines entreprises, les responsables ont exprimé leur inquiétude quant à l’avenir de la SOCOTRA dont les effectifs diminuent d’année en année et à ce propos ils ont indiqué qu’une cinquantaine de licenciements étaient envisagés prochainement. D’autre part, dans un avenir plus lointain, l’apparition de la coupe mécanique du champignon en cave fera encore peser de graves menaces sur l’emploi.
On a mis également l’accent sur la situation aux établissements SEV Marchal où l’on demande aux travailleurs d’effectuer deux heures de travail non payées ainsi que nous avons déjà eu l’occasion de le signaler. Le chômage partiel envisagé à la SFENA en octobre, l’avenir de Micromeca, la situation chez Aigle-Hutchinson ont également été abordés.
Sur le plan du pouvoir d’achat, il s’avère que l’augmentation des salaires n’a été en moyenne générale que de 1 % sur l’ensemble de l’année. Il va falloir renégocier au début de 1988, mais on craint que le patronat s’oriente de plus en plus vers une individualisation des salaires, selon des critères qui pénaliseraient les plus défavorisés. Devant cette situation, la CFDT qui, dans le Châtelleraudais, affiche une stabilité de ses effectifs, va adapter son action en conséquence et également aux nouvelles formes de vie.
Elle va préparer les prochaines élections prud'homales avec le désir de les gagner et ce sera l’occasion de redéfinir les questions de fond sur le thème « Solidarité et émancipation des salariés ».
le 29/05/2024 à 17:31
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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