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On peut être retraité et déployer une belle activité. La preuve en a été administrée mardi soir au CPO de Celles-sur-Belle, à l’occasion des travaux du deuxième congrès régional CFDT. Ils étaient une centaine venus des quatre départements du Poitou-Charentes et tous ont suivi avec attention les exposés de la secrétaire générale adjointe nationale Mme Suzanne Begorre et de la présidente régionale Mme Marcelle Gelin (Niort).

Les retraités CFDT ont constaté avec satisfaction que leurs effectifs sont en hausse : ils sont aujourd'hui un millier sur les quatre départements, soit deux fois plus qu’en 1984... Et les nouveaux ont bien compris le message des anciens : l’action conduite est vraiment de type syndical, c’est-à-dire que les distractions, les voyages et les repas constituent l’accessoire. L’essentiel concerne bien la défense des retraités qui ne peuvent en aucun cas être considérés comme des assistés et encore moins comme des mendiants. Et les revendications se font jour sur un cahier de doléances qui a pris sa forme définitive au cours de ce deuxième congrès : « Il serait grand temps que l’État cesse de ponctionner les salariés, qu’il assure une plus juste répartition entre les différents régimes pour que la solidarité joue à plein. Certains partent en retraite avec 40 % du dernier salaire, d’autres avec 80 % ou 100 %. Il serait également souhaitable d’améliorer les petites pensions, de faire passer la réversion des veufs et des veuves de 52 à 60 % et d’accélérer la liquidation des dossiers pour éviter des attentes de plusieurs mois ».

Trop chères les maisons de retraite

Combien de retraités sont confrontés au problème du logement ? Combien d’entre eux sont placés dans l’obligation d’opter pour les maisons de retraite avec de petits moyens financiers ? Or, la formule est onéreuse. Un Thouarsais citait l’exemple du foyer qui va prochainement ouvrir ses portes. Pour un appartement de 41 m2, le loyer est de 3.250 F par mois avec charges en plus et il en coûtera 29 F pour le seul repas de midi. Qui pourra s’offrir ce luxe ? La question a été posée à Celles avant la clôture du congrès. Elle restera sans doute sans réponse car l’exemple de Thouars est loin d’être un cas d’exception.