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Pour Francis Martin, secrétaire général de l’Union départementale CGT, les élections prud'homales constituent un enjeu important. La preuve ? « Le conseil de Poitiers, à lui-seul, a pu ainsi récupérer en deux ans, auprès du patronat, la coquette somme de 1.580.000 F ».

La CGT organise avec des réunions publiques ici et là, des affichages, du porte-à-porte dans les cités, deux meetings programmés pour le 3 décembre à Poitiers et le 4 à Châtellerault... elle espère pouvoir conserver ainsi la première place qui est la sienne dans la Vienne, avec 35,66 % des suffrages en 1982.

Le secrétaire général regrette aussi que les chômeurs aient pratiquement été évincés (40 % seulement se sont fait inscrire dans la Vienne), et il formule des griefs envers les patrons qui n’ont pas rempli leur devoir envers leurs salariés puisque beaucoup d’entre eux ne pourront pas davantage voter faute d’avoir été inscrits. Par contre, un motif de satisfaction que la CGT ne doit à personne d’autre : ses listes de candidats comprennent 25 % de femmes. « Nous avons voulu les mettre à leur place » observe simplement Francis Martin.

Et celui-ci de se situer déjà au soir du 9 décembre en estimant que sa centrale sera en réalité au centre du scrutin : « Si la C.GT réussit à améliorer son score, le gouvernement sera obligé de prendre en compte ses propositions ».