1354825/11/1987POITIERS
Dix élus Force ouvrière en décembre 82, qui ont pris leur part ensuite des 3.500 affaires jugées depuis à Poitiers, des 1.200 de Châtellerault. Le syndicat ayant assuré leur formation, ces dix conseillers ont pris de l’assurance au fil des ans. Et aujourd’hui, ils en redemandent : tous sont encore candidats, en position d’élus.
« C'est un des mandats les plus intéressants, confie l’un d’eux. On y voit vraiment ce qui se passe dans les entreprises ». Et de regretter du même coup que désormais, le dialogue patron-salarié se fasse devant les juges, et non plus sur le tas. « On saisit les prud’hommes, même pour des bricoles ».
A condition que chacun accepte de « laisser sa casquette au vestiaire », la juridiction paritaire fonctionne bien. C’est le sentiment des responsables de FO, qui soulignent au passage le dévouement du personnel.
A l’aube de la campagne électorale 88, Force ouvrière regrette que les demandeurs d’emploi ne soient pas plus nombreux sur les listes. Soixante seulement se sont inscrits, à Poitiers.
D’ici au scrutin, FO va s’attacher à montrer la compétence de ses candidats : des gens de terrain, qui connaissent les problèmes, et défendront l’intérêt des salariés. Ceci sans attaque contre les autres organisations.
Souci de FO : l’abstention. « Dans les boîtes où il n’y a pas de syndicat, les patrons n’inciteront certainement pas à aller voter... ».
le 04/06/2024 à 10:54
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org