1355727/11/1987CHAUVIGNY
Suite à l’enquête que nous avons fait paraître (voir NR des 17, 19 et 20 novembre) l’Union locale CGT regrette le nombre croissant de chômeurs et le vieillissement de la population. Si le dernier recensement date de 1982, on se rend compte de ce fait par la baisse d’effectif en primaire et au collège. Les jeunes quittent Chauvigny faute de travail.
« Il y a beaucoup de salariés qui n’ont même pas 4.700 F par mois, les atteignant que par des primes. Les jeunes sont condamnés à de petits boulots, des mi-temps à 1.200 F comme les TUC et ils s’y habituent. Une situation dangereuse car ils n’ont plus de projet », déplorent les responsables CGT.
Mais cette baisse de revenu concerne aussi les retraités qui ont une perte de pouvoir d’achat de 7,5 à 9 % depuis 1983 ; les familles aussi puisque les prestations familiales n’augmentent plus ; les allocations chômage sont limitées en valeur et dans le temps, le barème des bourses scolaires ne change pas. Des situations souvent cumulées dans une seule famille, ce qui a fait dire à D. Auzannet (NR du 19 novembre), « socialement on n’avance pas, on recule ».
« Les caisses ne sont pas vides pour tous », constate le syndicat parlant des vedettes TV, des acheteurs de tableaux et des boursicoteurs. Pour la CGT, une seule solution, l’organisation des salariés. Du reste, ceux de la laiterie de Chauvigny vont manifester le 7 décembre à Poitiers, à 10 heures, devant le conseil régional avec les salariés de toutes les laiteries du Poitou-Charentes.
Dans le canton de Chauvigny, des éleveurs ont atteint le bout des quotas. Que vont-ils devenir ? « Jeter le lait n’est pas une solution alors que les matières premières manquent pour satisfaire le clientèle ». La CGT préconise « la suppression des quotas pour préserver l’outil coopération en Poitou ».
le 04/06/2024 à 11:19
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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