« Retour

1356804/12/1987CHATELLERAULT

OBJECTIF ISOREX : VIVRE ET TRAVAILLER

En attendant l’assemblée générale de lundi et une table ronde, le personnel descend dans la rue et multiplie les actions

Alors que les nouvelles se font rares côté direction et pouvoirs publics, les employés d’Isorex ont décidé de multiplier les actions afin de faire entendre leur voix. D’un rassemblement devant la sous-préfecture à une rencontre avec le commissaire-adjoint de la République, sans oublier cette manifestation dans la rue qui a eu lieu hier après-midi, ils essaient chaque fois d’alerter les Châtelleraudais qui font quelque peu la sourde oreille. Ainsi hier, devant la mairie, et malgré un appel lancé par l’UL et l’UD CGT pour un vaste mouvement de solidarité, bien peu, qu’ils soient de la Sochata, de la Sfena ou d’une autre de ces grandes entreprises, avaient répondu à l’invite, et l’on ne comptait guère qu’une centaine de personnes sous des panneaux manifestant la volonté des « lsorex » de continuer à vivre et travailler dans leur unité... Qu’importe, des prises de parole eurent lieu tandis que des tracts étaient distribués et Lucien Picard, secrétaire de la section d’entreprise rappela les déboires d’une usine qui, en 84, avec un premier plan social, connut 262 licenciements, l’opération devant se renouveler prochainement avec Pinault faisant état de 65 mises en chômage. D’un grand groupe, Il ne resterait plus dès lors que 58 salariés, un nombre certainement insuffisant pour faire tourner une aussi importante machine, laquelle, fut-il souligné, a bénéficié de dizaines de millions de francs de subventions de la part de l’État.

Maintenir l’emploi

Pour Lucien Picard, comme pour tout le personnel agissant, il faut désormais que « les pouvoirs publics fassent respecter les engagements pris par Pinault ; qu’ait lieu une table ronde entre l’entrepreneur - à la tête d’un empire immense où l’on compte 18 milliards de CA - le gouvernement, la CGT ; que l’on maintienne intégralement l’emploi dans l’unité ».

Des mots qui étaient repris par les divers intervenants dont Gérard Levasseur, pour l’UL CGT et Francis Martin, pour l’UD, ce dernier rappelant qu’au sein de Pinault France, d’autres mouvements ont été lancés, comme à Casteljaloux ou Epinay. Et il appelait à la combativité dans toutes les entreprises face à « la désindustrialisation, les pertes d’emplois massives, la précarité généralisée... ».

L’inquiétude continue

Parallèlement, il était indiqué que lundi matin, à partir de 9 h, aurait lieu une assemblée générale du personnel, cela aux fins d’étude approfondie du plan social proposé par la direction. On sait également que le sous-préfet, M. Blanchou, a donné son accord pour la tenue d’une table ronde et que Me Grandon, sénateur, vice-président du conseil général, a alerté M. Madelin, ministre de l’industrie, qui doit prendre contact avec les responsables de Pinault France. Enfin, tandis que des actions continueront à être menées – sensibilisation de la population et dans les entreprises, avec, par exemple, distribution de tracts samedi à la Montée-rouge, à l’occasion du match – la Fédération du bois CGT avec une délégation Isorex, essaiera de rencontrer les décideurs au plus haut niveau.

L’inquiétude continue à grandir, ce jeudi où la situation demeure floue. Et alors que les pouvoirs publics apparaissent de plus en plus comme un dernier recours.

 

 

le 04/06/2024 à 12:07

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

groupe, restructuration, licenciement, manifestation

« Retour

Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org

Site UD 86 - Espace militants - Espace formation