1361922/01/1988POITIERS
Une conférence de presse par des militants syndicaux (Force Ouvrière en l’occurrence) peut faire toucher du doigt certains malaises. La réunion qui se tenait ce jeudi à la Maison du peuple, avait ses motifs de satisfaction (la percée de FO aux prud'homales), mais aussi des sujets de mécontentement. FO s’en prend cette fois au bastion de l’IRTS de Pont-Achard (Institut régional des travailleurs sociaux), en dénonçant une situation grave, une gestion catastrophique qui se solde par un déficit chronique.
Un militant explique que l’établissement est financé à 90 % par l’État et que c’est « le contribuable qui trinque ». Les quelque huit millions de francs engagés pèsent d’un poids important, avec près de 90 % affectés aux salaires. Et d’expliquer qu’une association privée loi 1901, l’ARFOTRAS, gère sur les fonds publics (état et région), cet institut de trente-cinq salariés avec un conseil d’administration comportant six salariés-administrateurs, « véritables salariés-patrons ». Les autorités de tutelle sont intervenues et deux inspections, en mai dernier, ont mis en cause dans leurs conclusions le fonctionnement pédagogique, administratif et financier de l’IRTS. A l’issue de ces deux inspections, une mise en demeure a été faite par le préfet, qui a donné six mois au conseil d’administration pour rétablir la situation. FO a la dent dure et dénonce entre autres « le copinage idéologique empêchant tout débat d’idées », le déficit chronique du secteur formation permanente, un budget en déséquilibre de 200.000 F, l’exploitation des jeunes par l’embauche de sept TUC pour un effectif de trente-cinq salariés. FO demande donc un contrôle plus rigoureux des autorités de tutelle et une refonte totale du fonctionnement de l’institut de Pont-Achard.
Autres problèmes abordés au cours de la conférence de presse : des difficultés chez Schlumberger, la déstabilisation du mouvement mutualiste, avec le risque de voir des sociétés privées d’assurance consentir une couverture sociale en fonction des revenus des assurés.
Un motif de satisfaction pour FO : aux élections prud’homales du 9 décembre dernier, le syndicat arrive en seconde position dans la Vienne et obtient la vice-présidence générale du conseil de Poitiers.
le 10/06/2024 à 16:13
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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