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Le comité régional de la CGT a fait le point de l’actualité économique et sociale. Deux aspects ont été particulièrement développés par Francis Martin, secrétaire général et Jean-Pierre Jallais, secrétaire régional : les OPA, et plus loin, les conséquences de l’acte unique européen et la situation de l’ASSEDIC après l’accord du 30 décembre dernier d’autre part que la CGT a refusé de signer.

Sur le plan régional, l’indemnisation des chômeurs vient au premier rang des préoccupations de la centrale syndicale. La CGT décline ses chiffres : plus de 100.000 demandeurs d’emploi, un chiffre selon elle en augmentation, à peine 53.600 indemnisés (et 60 % en dessous du SMIC), 12.000 personnes ayant atteint le seuil de pauvreté dont la majorité, indique la CGT, est issue des chômeurs évacués des fichiers.

A la fin du mois de décembre dernier, la CGT est intervenue pour que les 24 millions de francs disponibles sur les fonds sociaux de l’ASSEDIC soient alloués aux plus nécessiteux. Cela a été le cas à 60 %.

Mobilisation le 18 mars à La Rochelle

Par ailleurs, la CGT qui seule s’est refusée à signer l’accord sur l’indemnisation des chômeurs du 30 décembre constate une évolution inquiétante au niveau de l’UNEDIC et de l’ASSEDIC : hausse de la cotisation des salariés, baisse des prestations aux chômeurs, réduction de la contribution des employeurs et enfin mesures d’ostracisme à l’encontre de la CGT depuis son désaccord. Autant de raisons pour le comité régional d’appeler à une manifestation devant le siège de l’ASSEDIC à La Rochelle, le 18 mars prochain.

L’autre volet du mécontentement cégétiste : les conséquences jugées défavorables par la centrale syndicale de l’intégration européenne du Poitou-Charentes. Et dans ce cadre de concentration du capital, note la CGT, les OPA, offres publiques d’achat, se multiplient sur la région : Martell absorbé par Seagram, Schneider et Framatome au coude à coude pour avaler Télémécanique, le même Framatome montrant de plus en plus d’appétit pour le secteur de l’Aérospatiale et la SFENA en particulier.

Haro sur les OPA

La CGT, qui se rend aujourd’hui à Télémécanique-Poitiers, rejette tous ces mouvements qui se soldent selon elle par des réductions d’effectif et des changements de statut préjudiciables au personnel. Les équipements régionaux (TGV, Futuroscope, axe routier européen, centrale nucléaire, Téléport, pont de l'île de Ré, etc.), sont prévus, estime le comité régional, selon un modèle économique sous-développé sous directives européennes. A ce titre, le mouvement du 23 février entendait défendre les prérogatives des comités d’entreprise et l’ensemble des acquis sur le plan des conditions de travail, menacés selon la CGT par un réalignement aux normes européennes.