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Un Allemand et un Italien participeront au congrès régional de Parthenay

La CFDT « fada » de l’Europe ? Elle l’affiche et le prouve en invitant des représentants des syndicats européens à son congrès Poitou-Charentes qui se tiendra les 10 et 11 mars à Parthenay. C’est ainsi que le 11, aux côtés du secrétaire de l’Union régionale France Joubert, on trouvera l’Allemand Peter Seideneck, responsable du secteur international du DGB, l’Italien Graziano Trere, représentant de la CISL, ainsi qu’un délégué de la Confédération européenne des syndicats. « Nous voulons profiter de cette journée pour montrer les enjeux, provoquer des rencontres avec d’autres réalités », souligne France Joubert. Ce qui est « tout nouveau » n’est pas forcément « tout beau » mais qu’on sorte enfin du ghetto où on nous enferme ! Nos militants sont dans l’action, ils doivent avoir pignon sur rue : « C’est ce qui fait la force des syndicats allemands ».

Pour encourager la prise de conscience par la région des problèmes européens, la CFDT a prévu également d’inviter le président du Comité économique et social, Claude Roulleau ; un CES où elle s’investit d’ailleurs largement, en particulier au sein de la commission formation dont un ancien professeur du lycée Jean-Macé de Niort, Bernard Quintreau, assume la présidence. La CFDT regrette à ce propos de n’avoir pas rencontré la même volonté chez ses partenaires syndicaux et déplore « le manque d’ambition » des acteurs politiques.

Pour l’Union régionale, ce congrès triennal sera aussi l’occasion de faire le point sur les actions développées de 1985 à 1987. S’il ne devait en retenir qu’une, France Joubert choisirait l’accord de formation signé dans les deux coopératives de champignons du nord de la Vienne : la SOCOTRA à Châtellerault et la COPRAVAL de Loudun. Aux termes de cet accord, les ouvrières volontaires préparent en 1.200 heures un nouveau CAP de conductrice de machines automatisées de conditionnement (CMAC) qui leur permet de s’adapter aux technologies nouvelles. La CFDT, en l’occurrence, a préparé le terrain auprès des salariés et négocié les différents volets de l’accord. « Dans chaque entreprise, estime France Joubert, on devrait réaliser ce type d’accord. Montenay de Châtellerault, par exemple, n’en serait pas réduit aujourd’hui à des licenciements s’il avait prévu assez tôt l’arrivée de l’informatique ».