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1365611/03/1988CHATELLERAULT

AFIN QUE LE SOUVENIR DEMEURE

Inauguration d’une salle Georges-Petit à l’Union locale CGT

Une émouvante cérémonie s’est déroulée, mercredi après-midi à l’Union locale CGT, à la Bourse du Travail. En effet, les responsables syndicaux avaient décidé de rendre hommage à l’un des leurs plus anciens et dévoués militants : Georges Petit, décédé il y a un an dans sa 80e année, en donnant son nom à l’une des salles de réunion. Autour de Mme Madeleine Petit, épouse du disparu et de sa famille, les représentants de toutes les sections syndicales CGT des entreprises châtelleraudaises, les adhérents retraités s’étaient rassemblés ainsi que M. Francis Martin, secrétaire de l’Union départementale et M. Gérard Valentin, membre de la Fédération des travailleurs de la métallurgie CGT.

M. Lucas, secrétaire de l’Union locale, après avoir défini l’objet de cette manifestation, fit observer une minute de recueillement à la mémoire de Georges Petit, dont la vie militante devait être évoquée par M. Valentin. Georges Petit restera à bien des égards l’un de ceux que l’on considère est riche d’expériences et d’enseignements. Entrant directement dans sa phase de la vie active. Il adhère à la CGT le 1er novembre 1932 ; employé à la STAO, il est élu responsable du syndicat en 1933 et il est licencié l’année suivante en raison de ses activités militantes et se trouve au chômage sans recours. En 1935, il est embauché à la STAR où il crée une section syndicale CGT. Il participe activement aux grandes grèves de 1936. Mobilisé en 1939 avec son camion, il est envoyé en Moselle. A la débâcle de 1940, à l’entrée des Allemands à Châtellerault, il quitte volontairement la Manufacture d’armes. Démobilisé, il parvient à se faire embaucher aux établissements Rocher à Cenon et en contact avec la CGT clandestine, il contribue concrètement au sabotage de la « machine de guerre nazie », à l’intérieur de l’usine et à l’extérieur en détériorant les engins de guerre pendant leur transport. Sur le point d’être arrêté, il est contraint de partir avec sa femme et ses enfants en janvier 1944. Il rejoint Saint-Pierre-de-Maillé, le maquis, où il continue son combat contres les nazis.

A la libération en 1945, il retourne aux usines Rocher où il retrouve ses responsabilités syndicales qui lui, vaudront une nouvelle fois d’être licencié. C’est alors qu’il mettra en place le premier « Comité de chômeurs de Châtellerault ». C’est en 1954 qu’il sera embauché à la Compagnie des Eaux et de l’Ozone, où il créera la section syndicale et il prendra sa retraite en 1967.

Durant toute sa vie militante, il assumera des responsabilités au sein du Syndicat de la métallurgie de Châtellerault, à l’Union locale et à l’Union départementale et il siégera également à la Caisse d’allocations familiales de la Vienne de 1958 à 1867.

A sa retraite, il prolongera son action militante au service des retraités et pré-retraités.

Homme de cœur, il n’admettait pas l’injustice, elle le révoltait et il la combattait avec passion. Il se dressait contre ceux qui bafouaient les droits et les libertés. C’est pourquoi M. Valentin, analysant la situation actuelle considère que donner le nom de Georges Petit à la salle de réunion constitue un symbole et il dévoile la plaque apposée au mur.

 

 

le 17/06/2024 à 18:07

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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