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« Mme Barzach est peut-être le ministre le plus populaire, mais je peux vous dire que sur nous elle n’exerce aucun charme ! », assure Jean-Marie Bellot, secrétaire général Santé FO de la Vienne. Et, pour faire bonne mesure, le porte-parole syndical laisse entendre que les infirmières françaises pourraient bien suivre l’exemple de leurs collègues anglaises qui n’ont pas craint, se mettant en grève, de braver les foudres de Mme Tatcher.

Ce qui hérisse le poil des hospitaliers FO, c’est le mépris que les pouvoirs publics semblent manifester à leur égard. Un exemple : deux ans après le vote de la loi leur accordant un statut général de fonctionnaires, ils attendent toujours les décrets d’application. Or, dans le même temps, la déqualification s’accentue entre les hospitaliers et les autres agents de la Fonction publique au détriment, en particulier, des personnels des services de soins : infirmières, kinés, laborantins…

Les représentants FO ont beaucoup à dire également sur les mauvaises conditions de travail qui résultent d’un manque d’effectifs : de Poitiers à Montmorillon, de Montmorillon à Châtellerault, ils dénoncent les mêmes insuffisances corrigées tant bien que mal par les mêmes recours jugés abusifs aux TUC ou aux PIL. Ils n’ont rien naturellement contre les jeunes qui accomplissent ce travail, mais ils jugent « scandaleux » qu’on ne crée pas les postes nécessaires.

Ouvre-t-on de nouveaux services au CHRU ? Il faut faire avec les moyens du bord. Pour la chirurgie thoracique par exemple, sept postes seulement ont été obtenus sur les quarante demandés. Pour la rééducation externe et sportive, on a failli avoir recours au privé… Résultat : ce sont naturellement les soins qui en pâtissent. Tandis qu’elles passent le balai, les infirmières ne sont pas au chevet des malades.

Les hospitaliers l’ont mauvaise car ils ont l’impression d’une injustice. C’est Jean Serre (CHRU) qui le dit : « La belle part est faite aux médecins et aux directeurs. Il ne reste plus rien pour les autres ». Alors, qu’on ne s’étonne pas si un jour prochain les hospitaliers FO prennent des initiatives du genre grève du zèle. Ça ne porte pas préjudice aux malades mais cela peut gripper la machine…