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1366622/03/1988POITIERS

CGT : UN MINIMUM DE 3.000 F AUX CHÔMEURS EN FIN DE DROIT

Près de deux cents délégués du personnel CGT du Poitou-Charentes se sont rassemblés vendredi après-midi devant les bâtiments des ASSEDIC à La Rochelle. Objectif de ce regroupement : rendre plus clair aux militants les accords signés le 30 décembre sur l’indemnisation des chômeurs entre quatre syndicats, la CFDT, la CGC, FO, la CFTC, et le CNPF, et défendre la « dignité des chômeurs parvenus en fin de droit ».

Jean-Pierre Jallais, secrétaire régional de la CGT, a dénoncé cet accord et expliqué que tout était mis en œuvre pour éliminer la CGT de la gestion de l’UNEDIC et des caisses ASSEDIC parce qu’elle avait refusé de signer. « Les choses sont graves, a-t-il expliqué, car ce sont les salariés et les chômeurs qui trinquent. Dans cet accord les cotisations sociales sont en augmentation de 4,1 milliards, tandis que pour les chômeurs, on a une diminution de 1,8 milliard, soit un gain de 2,5 milliards pour les employeurs ».

Jean-Pierre Jallais a alors lancé un appel à la mobilisation dans les entreprises. « Si les travailleurs ne font pas monter la combativité, il y aura d’autres concessions au CNPF ».

Concernant les chômeurs parvenus en fin de droit, l’Union régionale CGT a demandé à ce qu’une allocation minimum de 3.000 F par mois leur soit versée, ainsi que pour les jeunes qui perçoivent des indemnités inférieures à cette somme. Selon Jean-Pierre Jallais, sur les 84.000 demandeurs d’emploi du Poitou-Charentes, la moitié ne touche plus rien aujourd’hui. « Depuis trois jours, a-t-il précisé, les expulsions pour retard de loyer ou pour impayé sont permises. Il faut que, dans la mesure de leurs attributions, les ASSEDIC prennent en charge ces retards ».

Enfin, à propos d’un SMIC à 6.000 F, le secrétaire régional CGT a estimé que la proposition était réalisable. « Cette augmentation ne représenterait qu’un quart des profits des entreprises. Enfin, c’est possible car nous y sommes parvenus après deux jours de grève à Châtellerault. La SFENA, vient en effet d’accorder un salaire de 6.040 F à ses employés ».

Une délégation de militants a ensuite été reçue pendant une heure par le directeur des ASSEDIC, M. Nieul, et a obtenu son engagement pour que l’aide au plus nécessiteux, le minimum de 3.000 F pour les chômeurs en fin de droit et les mesures en faveur des expulsés soient mis à l’ordre du jour de la réunion du bureau des ASSEDIC Poitou-Charentes le mardi 22 mars. C’est-à-dire deux jours avant la journée d’action de la CGT « pour les libertés et les revendications » au cours de laquelle une manifestation sera organisée devant la préfecture de Poitiers, ainsi qu’à Angoulême. En Charente-Maritime, l’Union départementale CGT publiera début avril « un livre noir » des atteintes à la liberté des droits dans le département.

 

 

le 17/06/2024 à 18:37

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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