CGT

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Entrée interdite hier à l’usine AE France (fabrique de pistons) de Chasseneuil, du moins pour les véhicules : tandis que leurs représentants syndicaux FO, CGT et CFDT rencontraient pour la seconde fois la direction, les employés en grève avaient disposé des bennes à copeaux à l’entrée et se tenaient à proximité. « On bloque mais on n’empêche pas les gens de rentrer - précise le porte-parole de FO, Paul Dumontet. Et d’ajouter que « le mal c’est l’enveloppe de 0,5 % de la masse salariale distribuée au titre du mérite à la maîtrise et aux cadres ».
- Est-ce à dire que vous êtes contre le principe ?
- Entièrement contre.
Nous ne parlons, nous, que d’augmentation salariale. Il n’existe aucun critère pour attribuer une prime « au mérite ». Sinon « à la tête du client ».

Certains grévistes soulignent que « le vase a débordé » lorsqu’on s’est rendu compte que cette prime au mérite versée exclusivement à la maîtrise et aux cadres peut représenter jusqu’à un salaire d’OS (5.000 F). « Vous imaginez la tête du fondeur arrivant à 4 heures du matin et découvrant que son contremaître a perçu son salaire en plus ? ».

La direction et les syndicats se sont retrouvés l’après-midi en terrain neutre, à la Direction départementale du Travail mais, trois heures après M. Huguenin, directeur général avait le regret d’annoncer : « la discussion est au point mort ». Il ajoute qu’au vu de l’inflation l’augmentation de juillet avait déjà été fixée à 1 %, qu’il y avait bon espoir d’aboutir à un contrat d’intéressement mais que les autres revendications « compromettent le redressement de la société ». M. Huguenin ajoute qu’on ne saurait tolérer par ailleurs la situation d’illégalité qui interdit la libre circulation des gens et des biens.

Aucune nouvelle rencontre n’est en vue.

Photo : L’entrée d’AE France bloquée hier avec des bennes à copeaux