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1373002/05/1988POITIERS

ENCORE UN EFFORT POUR ÊTRE UNITAIRE

Moins d’un millier de personnes ont défilé sous la pluie dans trois cortèges différents pour la fête du Travail. Unité contre Le Pen, pas tout à fait...

Ce n’est pas la volonté qui manquait. De tous côtés, on aurait voulu, du moins, pour les organisations syndicales, faire de la célébration de la fête du Travail une journée unitaire après l’électrochoc du premier tour des présidentielles. Et bien tant pis, ce sera pour une autre fois.

La CFDT a ouvert le ban en réunissant près de deux cents personnes sur la passerelle non loin de la gare. Lieu symbolique à plus d’un titre puisque, comme devait le rappeler France Joubert, délégué départemental, les lycéens et étudiants de décembre 86 en avaient fait leur fief. Aujourd’hui, il s’agit de franchir la distance qui sépare le monde du travail de toutes les exclusions.

Ils étaient nombreux parmi ceux qui avaient arpenté la passerelle à se retrouver un peu plus tard vers 10 h 30 aux Couronneries où se tenaient deux rassemblements. D’une part, une manifestation aux rangs plus consistants à laquelle avait appelé mardi un comité pour « un premier mai unitaire pour la démocratie ». Cinq cents signataires ont d’ailleurs approuvé une motion allant dans ce sens et dimanche matin, ils étaient sensiblement le même nombre à avoir répondu à l’appel de dix-sept organisations dont le MRAP, l’UNEF-SE, la Ligue des Droits de l’Homme, le syndicat de la Magistrature, la LCR, etc.

Au même endroit parmi les allées du marché, le cortège de la CGT et de la FEN démarrait son défilé un peu plus tard. Le tout dans une légère confusion mais avec une ambiance bon enfant. D’un côté, on mettait l’accent sur le refus du racisme en stigmatisant Jean-Marie Le Pen et son parti rebaptisé pour l’occasion « l’affront national » et de l’autre on insistait sur les revendications plus traditionnelles.

La conclusion revenait à une marchande d’escargots venue pour la première fois ce dimanche au marché des Couronneries à laquelle un autre forain irascible conseillait de retourner dans son pays. « Mais mon pays, s’indignait-elle, c’est Saint-Maixent ! ». Ah, intolérance...

Photo : Du symbole de la passerelle de la gare à la ZUP des Couronneries

 

le 24/06/2024 à 19:12

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

rassemblement, manifestation, racisme, politique

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