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1375127/05/1988POITIERS

CGT : NE PAS PRENDRE LA PROIE POUR L’OMBRE

Journée d’action et de grève couleur maussade pour les salariés CGT dans le département

Encore la pluie ! Comme au premier mai, la grande journée interprofessionnelle d’action de la CGT a été marquée par une météo chagrine. D’où peut-être un effectif réduit pour manifester dans les rues de Poitiers en ce 26 mai.

Toujours est-il que cette journée avait commencé par de nombreuses interventions dans les entreprises poitevines avec distribution de tracts, rencontres avec la direction ou encore arrêts de travail dans quelques entreprises. Après cette entrée en matière, la CGT organisait trois cortèges partant respectivement de La Milétrie, de la rue Arthur-Ranc et la zone industrielle de Larnay qui devaient se rejoindre devant le Jardin des Plantes. En fin de matinée, le rassemblement achevait son périple devant la préfecture où une délégation était furtivement reçue et y déposait une motion rappelant les revendications de la CGT : SMIC à 6.000 F, retour à l’indexation des salaires, retour à une politique de plein emploi, l’amnistie de toutes les condamnations relatives à des activités syndicales et l’arrêt des poursuites à l’encontre des militants, en particulier contre Patrick Bellivier, secrétaire CGT d’EDF Poitiers.

Pour la centrale syndicale, la journée d’action s’inscrit dans un contexte de « remontée » des journées de grève, une progression de 57 % en moyenne mensuelle pour le premier trimestre par rapport à l’année dernière.

Localement cela se traduit par différents conflits : Michelin avec une septième semaine d’action (grève, occupation, manifestation), le récent mouvement de grève à la Société poitevine de nettoiement, grève à AEF au début du mois, mouvement chez les gaziers, journée d’action du 19 mai pour les infirmières du CHR.

« Sans parler, explique la CGT, des nombreux salariés isolés qui viennent quotidiennement frapper à la porte du syndicat pour exprimer leur ras-le-bol de conditions de travail, de vie, de salaire de plus en plus catastrophique ».

Déçus de l’élection présidentielle, les salariés cégétistes n’attendent rien visiblement non plus des prochaines législatives : « Ne prenons pas la proie pour l’ombre et ne comptons que sur nos luttes » disent-ils.

D’où les deux prochains rendez-vous que s’est fixée la CGT : Les 4 et 5 juin à Dissay pour la fête de l’UD CGT de la Vienne et le 16 juin pour la journée nationale d’action pour la défense de la protection sociale.

Photo : Traditionnel défilé qui s’achève à la Préfecture

 

 

le 25/06/2024 à 18:29

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

manifestation, emploi, liberté, politique

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