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Au cours de son 4^e congrès le syndicat CGT du CHRU s’est longuement attardé sur les conséquences jugées par lui fâcheuses des « budgets-garrots » de ces dernières années résultant des ouvertures de services réalisées sans moyens supplémentaires.

Dans son rapport moral, A Delhomme, secrétaire général, observe : « L’hôpital est malade d’une gestion politicienne et du pouvoir médical. On assiste au retour des lits privés dans l’hôpital, à la mise à disposition des médecins libéraux du matériel et des locaux publics. Que penser de la concurrence du scanner privé et, prochainement de l’Imagerie par Résonance Magnétique ? Que penser de la construction de l’hôtel hospitalier vers lequel seront dirigés les malades ? Les moyens manquent pour la recherche, l’équipement, le fonctionnement, l’ouverture de nouveaux services... ».

La CGT s’oppose par ailleurs à la privatisation des cuisines, elle condamne la disparition de la boulangerie et s’inquiète de l’avenir de la blanchisserie, des ateliers, des coiffeurs…

En ce qui concerne le sort des personnels, la CGT estime que le pouvoir d’achat a baissé de 15 % depuis 1982 ce qui justifie une demande immédiate de 1.500 F d’augmentation mensuelle pour tous, elle souligne que la charge de travail devient trop souvent « insupportable » ce qui n’est pas sans conséquence sur l’équilibre psychique des agents, elle plaide en particulier pour la revalorisation du salaire des infirmières qui demandent 11.000 F par mois au premier échelon… En ce qui concerne l’emploi, la CGT condamne le recours abusif aux TUC, PIL et autres emplois précaires ainsi que la pratique des redéploiements arbitraires opérés dans certains secteurs pour ouvrir les nouveaux services.