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1377806/08/1988POITIERS

CGT ET CHU : DES AMOURS CONTRARIÉES

Finie la trêve des vacances.

La section CGT du CHRU donnait hier une conférence « hors les murs » de La Milétrie pour s’élever par la voix de son secrétaire, Marc Laprie contre : « La politique de régression budgétaire menée dans les hôpitaux publics ces dernières années ». Première conséquence : la suppression de lits pendant la période estivale ; 106 de 1984 à 1987 et 121 cette année. Des ailes entières sont fermées : en pneumologie, médecine interne, chirurgie cardiaque. Point de vue de la CGT : « Cela permet d’embaucher du personnel de remplacement en petit nombre, le personnel vacant étant redéployé dans d’autres services ». Année après année, le potentiel de lits diminue à La Milétrie, et ces dispositions « empêchent le CHRU de remplir la totalité de sa mission d’hôpital public ». Exemple concret : le service de pointe, chirurgie cardiaque et thoracique dont, par ailleurs, la CGT, comme tout un chacun, se montre très fière : « Le service est fermé cet été, car il n’y a pas de spécialiste pour remplacer le chef de service actuel. Alors, les malades sont envoyés à Bordeaux, Paris en cas d’urgence ».

Autres revendications cégétistes : les trente emplois qui devraient être supprimés à la Maison Pasteur pour les personnes âgées, suite à la diminution du soutien financier du conseil général ; les trente emplois remis en cause dans les cuisines, qui vont être ultra-modernisées ; la suppression définitive cette fois de trois lits en médecine...

En conséquence de quoi la CGT demande « l’embauche de personnel plein temps et que tous les moyens soient pris pour que l’hôpital public assure la continuité de toutes ses activités, dans l’intérêt des personnels et des usagers ». La CGT, qui parle par ailleurs « d’outil extraordinaire », fait sa fête à l’hôpital public, d’une autre manière il est vrai que Jean-Luc Lahaye dans son émission en juin dernier. La plupart de ces faits ne sont pas niés par la direction de l’hôpital : « Oui » dit M. Guilhemsans, directeur général adjoint.

« Des lits sont fermés, puisque certaines activités sont en régression l’été. Pour ce qui est du service cardiologie, remplacer un spécialiste de pointe est pratiquement impossible, mais les malades sont programmés à 95 %. En cas d’urgence, il y a Bordeaux et Tours. Quant au personnel vacant, il est redistribué dans les services qui en ont besoin. Pour Pasteur, rien n’est décidé. Il y aura suppressions si elles sont justifiées. Aux cuisines, il n’y aura pas licenciement. Les postes supprimés seront redistribués. Quant aux trois lits supprimés en médecine, ils permettront de faire des bilans et consultations dans la journée, donc d’éviter une hospitalisation aux usagers et de réaliser une économie à la Sécurité Sociale. Nous apportons en définitive un service supplémentaire aux usagers, en améliorant le service public »..

Valérie Hervé

 

 

le 01/07/2024 à 13:04

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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