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Devra-t-on bientôt revenir à la lampe à huile et aux bougies ? Pas de catastrophisme mais pourtant, selon la CGT, la situation n’est guère brillante à EDF-GDF. En particulier dans notre département...

C’est ce qu’ont expliqué hier les responsables syndicaux qui dénoncent la « casse du service public ». L’expression désormais tient du lieu-commun, mais la CGT appuie son analyse de nombreux exemples.

« Il faut aller plus vite, faire plus fort... On nous pressure », ont expliqué trois délégués. Sur un effectif de 500 salariés, EDF Vienne et Deux-Sèvres a perdu 30 postes en deux ans. C’est beaucoup. « Conséquence inévitable : les accidents du travail », commente le syndicat qui s’élève contre cette politique de risques calculés (?).

La CGT nourrit aussi de grandes inquiétudes au sujet de Civaux : « L’année de retard supplémentaire est confirmée ». Et s’interroger : « A Civaux, y aura-t-il la centrale la plus chère de France ? Sortira-t-elle d’ailleurs de terre un jour ?...

Il semble que ça n’aille pas mieux non plus du côté de la production hydraulique ; quatre usines dans le département, à partir de l’Isle-Jourdain. Et la direction vient de fermer l’atelier d’entretien pour tout transférer sur Limoges.

Reste le cas de la régie du SIEDV (Syndicat Intercommunal d’électricité). Un particularisme local, qu’on ne rencontre guère ailleurs en France. Mais une belle brèche dans le monopole de l’EDF.

Que la régie aliment 90 % du territoire départemental (seules les villes lui échappent), soit héritage historique. Mais là où la CGT proteste vigoureusement, c’est quand la régie se substitue à EDF pour le transport d’énergie. Et s’octroie des « boucles » à 90.000 volts. Dernier raccordement en date, celui du Rochereau le 11 août... La veille d’un long week-end discret

Le syndicat n’en fait pas une querelle de clocher, mais redoute, là encore, une privatisation détournée, dans le désert des vacances, les premières protestations n’ont pas rencontré d’écho. La CGT lance donc, dès aujourd’hui des pétitions parmi le personnel, aussi bien dans la Vienne que les Deux-Sèvres (également concernées par une série autonome). Manif et dépôt des pétitions le 8 septembre.