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A quand l’ouverture de la centrale nucléaire de Civaux ? A l’occasion de l’inauguration de ses locaux syndicaux dans la cité sociale du chantier de Civaux, la CGT s’est interrogée sur les lenteurs des travaux.

Hâtons-nous lentement ! Telle pourrait être la devise d’EDF à propos de la construction de la centrale nucléaire de Civaux. Le chantier, lancé officiellement à l’automne 85, se poursuit sans aucune précipitation. La phase des terrassements généraux est pratiquement terminée. Quelque 5 millions de mètres carrés ont été brassés. Les fondations des constructions de la première tranche sont en voie d’achèvement. Dans les prochaines semaines, les travaux de génie civil débuteront. D’imposantes grues, dont l’une culmine à 96 mètres, ont été installées, en vue de cette nouvelle étape.

« Le chantier traine », constate la CGT... C’est un chantier qui vit les ajustements de programme qui sont indispensables, répond M. Gardes, coordinateur du projet Civaux. Le chantier est lent, c’est vrai, mais il connaîtra peut-être une nouvelle phase plus active ».

Alors qu’en 1985, les chiffres officiels prévoyaient 700 à 800 emplois, sans compter le personnel EDF, le chantier de Civaux accueille actuellement une moyenne de 200 personnes, dont 10 % d’EDF. « Où sont les engagements électoraux ? ». Interroge la CGT, en constatant que la cuve de la première tranche n’est toujours pas commandée... L’objectif le plus sérieux, si rien n’intervient entre temps, serait 1990, d’où de nouveaux lissages du chantier, avec à la clef de nouveaux retards », insiste le syndicat.

Sur un investissement prévisionnel total de 16 milliards de francs, seulement 500 MF ont été dépensés depuis 1985.

« De projets en contre-projets, de modifications en lissages continus, note la CGT, personne ne pourra nous faire croire que cela ne contribuera pas a la fin par alourdir l’addition ». Et d’insister en faveur du secteur montmorillonnaos quasi sinistré : « Civaux, nous y croyons comme une nécessité économique urgente. Tout nouveau retard ne peut à terme que compromettre un équilibre social et économique ».

La présence du syndicat

Retour au local syndical, la CGT relève qu’elle a été le seul syndicat à exiger que les locaux syndicaux se situent à proximité de l’entrée principale du site de la centrale. « Et cela dans l’intérêt des travailleurs du site ». La CGT insiste : « Ce local sera au service des travailleurs et ouvert à leur intention. Nous en ferons un pôle de rencontres, de débats, de réflexion et d’action ».

Dans l’immédiat, des permanences auront lieu les 1^er et 3^e lundi de chaque mois, de 12 h à 14 h. En cas d’urgence, appeler le numéro de l’UD (49.41.12.58).