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Mal payés, les personnels infirmiers réclament la parité des carrières hôpitaux publics-Éducation nationale

Les infirmières et infirmiers des hôpitaux publics de la Vienne ont laissé éclater hier soir leur ras le bol, en manifestant dans la rue et en suivant largement le mot d’ordre de grève des syndicats, tout en assurant les urgences et les soins aux malades.

En ordre dispersé, Force ouvrière, la CGT, la CFDT et les non syndiqués ont participé à la journée-nationale d’action du 29 septembre pour la revalorisation de la profession d’infirmière. Au delà de la première revendication sur les rémunérations, les personnels hospitaliers ont également mis en avant la dégradation des conditions de travail dans les hôpitaux et la nécessité de garantir des soins de qualité avec des agents qualifiés.

Force ouvrière, le syndicat le plus représenté chez les hospitaliers, insiste sur la disparité qui existe entre les infirmières et les instituteurs. « Il s’agit de tenir compte des technicités nouvelles et des qualifications exigées de plus en plus importantes.

La CGT réclame « la qualification de technicien supérieur et fixe le salaire de début de carrière à 11.000 F », tandis que la CFDT rappelle que « l’hôpital exige de l’infirmière un haut niveau de compétences et une grande capacité d’adaptation aux mutations technologiques ».

Mais au-delà du ras le bol des « salaires étriqués », les infirmières et infirmiers de la Vienne, constatent une détérioration certaine des conditions de travail. « Nous demandons le temps d’accueillir les malades-entrants afin d’effectuer la tâche importante de réconfort. Nous exigeons les remplacements des congés en nombre et en temps suffisant. Nous voulons la possibilité de nous former... ».

Dans une motion remise à la préfecture et la Direction départementale de l’Action sanitaire et sociale de la Vienne, la CGT énumère une longue liste de points sensibles.

Pour FO, l’accent sur la qualité des soins s’exprime par le souhait d’une augmentation des effectifs, avec du « personnel qualifié et permanent » et non par l’embauche de TUC.

Malgré le manque d’unité dans l’action entre les différents syndicats, les infirmières et infirmiers ont largement suivi le mouvement d’hier. Tous les établissements hospitaliers de la Vienne ont été touchés par la grève. « Plus de 80 % des personnels se sont mis en grève », annoncent les syndicats. Cependant, comme une bonne partie des grévistes a été réquisitionnée, le mouvement n’a perturbé en rien le service aux malades. Le « zèle » de la direction du centre hospitalier spécialisé de la Vienne à réquisitionner les infirmières a d’ailleurs été dénoncé au passage par les syndicats. « Il y a eu plus de personnes réquisitionnées que d’infirmières en poste en jour normal ».

« Nous ne nous satisferons pas de quelques propos rassurants, note un responsable FO. Nous voulons du concret. Nous sommes prêts à redescendre dans la rue... ».

Photo : Rassemblement des infirmières et infirmiers devant la Direction départementale de l'Action sanitaire et sociale