1381908/10/1988POITIERS
La contestation infirmière n’est toujours pas apaisée mais le mouvement a pris un tournant important hier au CHR de Poitiers avec la scission entre un net courant favorable à la constitution d’une coordination locale et les syndicats FO, CGT et CFDT qui avaient fini par se rejoindre dans la lutte.
La cause de la scission ?
Les partisans de la coordination entendent, dans un souci d’efficacité, ne pas s’écarter de la spécificité des revendications des infirmiers et infirmières alors que les syndicats défendent une plate-forme revendicative élargie à l’ensemble des catégories de personnel.
Mis en minorité, hier après-midi au cours d’une assemblée générale réunissant quelque deux cents personnes, les représentants de FO, la CGT et la CFDT ont quitté la salle, condamnant ce « sectarisme ».
Ils appellent tous ceux qui partagent leur conception de lutte élargie à venir à leur assemblée générale du mardi 11 octobre dans les locaux syndicaux pour décider de la suite du mouvement.
Seules les « autonomes » paraissent devoir rejoindre la coordination qui, pour sa part, tiendra une assemblée générale lundi à 15 heures dans l’amphi de l’école d’infirmières.
Il s’agira de constituer un bureau et de définir des objectifs d’action après avoir entendu les quatre délégués qui « montent » samedi à Paris où doit prendre forme une coordination nationale, dans la ligne de celle de l’Ile-de-France.
Le courant « coordination » appelle lui aussi à venir le rejoindre (plus de deux cent quatre-vingts promesses d’adhésions auraient déjà été enregistrées au CHR) et invite les autres catégories de personnels comme les aide-soignantes, à constituer leur propre coordination.
A noter qu’avant la scission de l’après-midi, les grévistes avaient occupé les halls des différents pavillons de La Milétrie et recueilli plus d’un millier de signatures sur leur pétition.
le 01/07/2024 à 19:38
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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