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Grève des fonctionnaires, le mot d’ordre lancé au niveau national pour la journée d’hier s'est répercuté de façons très diverses à Châtellerault. Dans certains cas, les services n’ont pratiquement pas été touchés tandis que dans d’autres le personnel gréviste atteignait - et même parfois dépassait - les 50 %. A noter toutefois que ce sont les enseignants et les municipaux qui ont été les plus touchés, secteurs il est vrai où les salaires, eu égard aux qualifications, sont considérés comme très bas.

Point par point, la gare n’a pas connu de problèmes puisque pour le service de matinée, seulement 2 agents sur 17 ont accompli quatre heures de grève ; tous les omnibus ont roulé normalement, le pourcentage de trains circulant étant de l’ordre de 70 %.

A l’EDF, environ 50 % de grévistes, ce qui n’a pas entrainé de perturbations pour les usagers.

A l’hôpital, depuis le début de la semaine, les infirmières ne font plus grève et en matinée l’on n’a pas enregistré d’arrêts de travail. Par contre, à l’appel de la CGT, une manifestation devait avoir lieu dans l’après-midi.

A la poste, 50 % du personnel, tant attaché aux bureaux qu’agents de distribution, a travaillé. Ce qui explique que l’on a pu recevoir ou non son courrier, suivant son quartier d’habitation.

A la mairie, là aussi, 50 % de grévistes, soit plus de 300 personnes, mais pour une durée limitée à deux heures, de 10 h à 12 h.

Dans le domaine de l’enseignement, diversité aussi, les plus touchés étant, dans l’ordre, le collège George-Sand avec 65 % d’enseignants en grève ; par contre, absences en nombre infime chez les agents de service. A Descartes, 60 % des enseignants, mais 0 % chez les autres personnels. A Berthelot, 50 % des professeurs et 9 agents sur 21. A la cité Édouard-Branly, 16 enseignants sur 36 ont fait grève au lycée et 16 sur 29 au LEP. A quoi il faut ajouter la moitié des surveillants et 12 agents sur 21. Dans ce dernier cas, cela a obligé à servir un repas froid aux élèves. Enfin, à Jean-Macé, seulement 11 grévistes sur 29 et un surveillant sur les deux que compte l’établissement.

Les stagiaires FPA aussi

A l’appel d’une coordination nationale qui s’est créée il y a plusieurs semaines dans le secteur de Toulouse, un mot d’ordre de grève avait été lancé ce jeudi pour l’ensemble des stagiaires inscrits à la formation professionnelle pour adultes. A Châtellerault, une pétition a circulé qui a recueilli 218 signatures sur 250, 50 % des inscrits suivant le mouvement de grève. Pour ces demandeurs d’emploi qui suivent des cours de qualification dans les secteurs « mécanique, électronique, informatique, soudure, peinture, bureautique, (...) », il s’agissait là de protester contre une décision qui a pris effet au 1^er juillet dernier, à savoir le passage de l’indemnité mensuelle de 4.200 F à 3.200 F. 25 % de diminution qui s’ajoutent, dit-on côté stagiaires, à la prise en compte du stage dans la période de chômage rémunéré, aux frais de déplacements et d’hébergement qui doivent être désormais assumés par les stagiaires eux-mêmes. Enfin, ces derniers déplorent la régression constante du nombre de moniteurs et le manque de suivi, certains ayant connu jusqu’à cinq enseignants pour une même matière en neuf mois !

Une délégation a été reçue à la sous-préfecture puis à la mairie par M. Bidron, maire adjoint, qui, après écoute, a rappelé que ce qui prend effet aujourd'hui a, en fait, été décidé il y a plusieurs mois, sous le gouvernement de J. Chirac.