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« S’il faut qu’on arrête, autant que ça soit tout de suite, ça coûtera moins cher ! ». A propos du chantier de la centrale nucléaire de Civaux, France Joubert, secrétaire régional de la CFDT ne pratique pas la langue de bois. Avec tous ses camarades de la centrale - où l’on n’a jamais pratiqué l’anti-nucléaire primaire - il dit ce qui a toujours été dit : le nucléaire est inutile, coûteux et dangereux. Alors, restons-en là.

Pour la CFDT, il faut se rendre à l’évidence : la consommation d’énergie en France n’ayant pas suivi le développement industriel, nous disposons actuellement d’un réseau de centrales qui nous permet de répondre aux besoins jusqu’en l’an 2010. Alors, plutôt que de réaliser de nouveaux investissements, mieux vaux consacrer le temps que nous avons devant nous pour améliorer l’outil, offrir de meilleures conditions aux salariés, assurer une information des citoyens en cas de danger et négocier au niveau européen l’implantation de nouvelles centrales là où se situent les besoins. Peut-être bien qu’il faudrait en profiter aussi pour intensifier la recherche.

Cela n’arrange pas, hélas, les affaires du Montmorillonnais qui mise beaucoup sur Civaux et s’apprête à réaliser, dans les communes, des infrastructures annexes. Sans compter que 200 ouvriers peut-être s’activent déjà sur le site où l’on a inauguré récemment une cité sociale. « De toutes façons, observe Jean-Jacques Baud de la CFDT, ce n’est pas une centrale qui peut sauver la région. Le besoin de réactivation économique peut se faire à partir des économies d’énergie, d’une maîtrise des énergies et d’une production d’électricité décentralisée par le canal, notamment, de centrales thermiques ».