CGT

Se connecter

La fin de l'année approche et déjà, les bilans fleurissent. La CGT n’a pas manqué de faire le sien pour cette année 1988 dans la Vienne. Dans les locaux du syndicat, rue Arsène-Orillard, on se base même sur la revue de la direction régionale de l’emploi qui cite la CGT comme « la première centrale syndicale de ce département ».

Son secrétaire, Francis Martin, explique quant à lui : « un tournant s’est opéré, la CGT est stable... On ne cache pas les tassements et les pertes d’effectifs qui avaient eu lieu ces dernières années, tout en soulignant que cette mauvaise période est révolue. « Les résultats aux élections de CE nous donnent sur un échantillonnage de 19.070 suffrages, explique-t-on, 28,2 % ; CFDT, 19,7 % : FO, 10,3 % ; CFTC, 3 % et CGC, 3,1 % avec, dans le premier collège, 36,4 % pour la CGT...

Mais difficile, semble-t-il, pour la CGT de mesurer son poids exact autrement qu’en matière de conflits sur le terrain. Ainsi, « la CGT se confirme comme le syndicat à la tête des luttes », selon ses propres termes puisqu’elle a été présente dans 41 conflits (sur 48) dans le département, 25 fois seule et 16 fois en intersyndicale, avec à chaque fois, une priorité : les questions salariales.

Aux élections professionnelles, la CGT entend bien aussi faire reconnaître sa valeur, ainsi à la CAF par exemple, avec plus 10 % ou plus 5 % à Télémécanique. Les baisses, on les accepte comme à Valéo ou chez Aubin (moins 5%), « où nous faisons encore 75 % ! ».

Par ailleurs, la CGT « présente dans les conseils d’ASSEDIC ne peut admettre qu’au moment où se tiennent de grandes émissions médiatiques avec « vente de bretelles de ministre », des gens meurent de faim, de froid, reçoivent des lettres d’avertissement pour quitter dès mars prochain leur logement, on leur coupe l’eau, l’électricité... et dans le même temps, 1,6 milliard de centimes restent bloqués dans les caisses ASSEDIC et le RMI tant attendu n’avance qu’à petits pas ! ».

Dans cet ordre d’idée, la CGT lance donc dès maintenant une campagne cartes-pétition sur le thème : « Pleins feux sur vos besoins pour vivre dignement ». 5.000 cartes seront à retourner avant le 25 janvier et déposées ensuite auprès du préfet lors d’une journée d’action sur ce même thème.