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1387922/12/1988POITIERS

SÉCU : LA CFDT « MET LA GOMME »

Les états généraux de la Sécu en 1986 ? Très bien, mais à quand la suite. Ne voyant rien venir, la CFDT qui tient à la protection sociale comme à la prunelle de ses yeux, remet l’ouvrage sur le métier dans le cadre d’une campagne qui va se développer en janvier. Elle portera plus particulièrement sur le financement, la famille, la santé, la retraite et cette nouvelle branche de la solidarité que constitue le RMI (Revenu minimum d’insertion).

« En ce qui concerne le financement, OK. Il y a des problèmes, reconnaît Jean-Michel Bouilleau, administrateur de la CAF. Chacun doit y contribuer selon ses moyens et à ce propos, la CFDT épouse tout à fait les propositions des états généraux qui viseraient à prélever les cotisations non plus sur les seuls salaires, mais sur l’ensemble des revenus, y compris ceux du capital. En revanche, les prestations découlant de l’activité professionnelle comme l’indemnité journalière, les pensions d’invalidité ou les risques d’accidents du travail doivent continuer d’être alimentées par les revenus professionnels.

En ce qui concerne le volet familial, la CFDT estime qu’il faut d’abord SIM-PLI-FIER. Pour fondre la quinzaine d’allocations actuelles en deux couvrant l’une l’entretien des enfants, l’autre la garde éducative. Mais pour répondre aux évolutions de la société, la politique familiale doit aussi permettre de concilier vie professionnelle et vie familiale, favoriser les conditions d’accueil des enfants dans les crèches, les haltes-garderies...

Sur le plan de la santé, la prévention est mise en avant au même titre que la guérison pour chercher à réduire notamment le nombre des accidents sur la route, au travail ou à la maison. Pour la guérison, les choses n’iront pas mieux en réduisant le remboursement des médicaments (contrairement aux idées reçues, estime-t-on, les dépenses de santé, en France, sont inférieures à toutes celles des pays de l’OCDE, exception faite du Japon et des États-Unis). Mais plutôt en augmentation l’efficacité des soins par une meilleure coordination. « La généralisation des techniques de pointe, précise Jean-Michel Bouilleau, demande plus de cohérence et de complémentarité entre la médecine ambulatoire et l’hospitalisation d’une part et entre les différentes structures d’autre part ».

Pour la retraite, « la solidarité doit jouer dans tous les sens entre les générations et en faveur des mères de famille qui ont connu des interruptions de travail pour élever leurs enfants ». La CFDT demande une majoration de trois points par enfant (au lieu de deux dans le régime général et d’un dans les régimes spéciaux),

Très bien, le RMI !

Reste le nouveau volet de la lutte contre la pauvreté. L’Union départementale « se félicite que le législateur ait instauré le RMI » qu’elle avait elle-même demandé en 1986. Elle aurait souhaité toutefois que les commissions chargées de recenser les bénéficiaires soient associées aux décisions du préfet et elle craint que la distinction introduite entre allocation et insertion ne finisse par entraîner une distorsion entre les deux.

 

 

le 18/07/2024 à 13:35

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

sécurité sociale, famille, retraite, précarité

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