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Les bus n'étaient pas nombreux hier à sillonner les rues de Poitiers. Les employés de la Société des Transports Poitevins étaient en effet en grève. Celle-ci a été suivie à 60 % (toutes catégories de personnel confondues) selon la direction, à 70 % selon les syndicats autonomes, FO et CGT. Leurs revendications portent sur l’octroi d’une prime non hiérarchisée pour tous et d’une prime de vacances.

Dans un tract distribué aux usagers, les grévistes expliquent que le président a reçu les organisations syndicales le 4 janvier. Celui-ci leur avait comprendre qu'il ne pouvait aller au-delà des augmentations prévues initialement. Cependant, il reconnaît que l’écart entre les hauts et bas salaires est important et qu’il était disposé à entendre des propositions visant à les réduire. « Or poursuivent les rédacteurs de ce texte, dès le lendemain, le 5 janvier, une note informait le personnel que plusieurs cadres bénéficiaient d’une augmentation de 10 % ». Jugeant l’attitude de la direction provocante, ils ont donc décidé de se mettre en grève.

Après avoir été reçues hier matin par la direction de la STP, les organisations syndicales ont rencontré le président du district, Jacques Santrot, en début d’après-midi. « Il nous a été dit qu’il ne pouvait pas faire plus que ce qu’il avait accordé jusqu’à maintenant », nous a déclaré un représentant syndical à l’issue de l’entrevue.

En conséquence, la grève se poursuit aujourd’hui, mais uniquement de 7 h 30 à 8 h 30. Toutes les lignes seront touchées. Le trafic devrait redevenir normal vers 8 h 45 - 9 h. La grève sera reconductible chaque jeudi.

Photo : La distribution de tracts par les grévistes de la STP devant l’hôtel de ville hier après-midi