CGT

Se connecter

Mardi prochain, syndicats patronaux et ouvriers se retrouveront au siège parisien du CNPF, rue Pierre-1^er-de-Serbie, en vue de la signature d’un accord sur l'aménagement du temps de travail. Pour la CGT, pas question d’apposer son paraphe au bas d’un tel document et son hostilité est telle qu’elle fera le forcing jusqu’au dernier moment pour dissuader les autres centrales. « Nous sommes très clairs sur le sujet, précise Francis Martin, secrétaire de l’Union départementale, il s’agit d’empêcher les autres syndicats de signer cet accord qui apparaît nocif à l’ensemble des travailleurs ».

Et le représentant de l’UD d’expliquer que le principe des heures supplémentaires qui avait cours jusque-là n’était pas acceptable même s’il pouvait se justifier par un surcroît de travail mais il assurait au moins aux salariés un supplément de revenus. Tandis qu’avec le nouveau système, ces derniers ne tireraient aucun avantage. « Aujourd’hui, le patron devient maître, estime

Francis Martin. Il y a du boulot ? Les gars travaillent cinquante heures ou plus par semaine, y compris le week-end. Il y en a moins ? Reste chez toi.

L’aménagement du temps de travail, prolongement naturel de la flexibilité, est déjà mis en pratique, par exemple avec la formule VSD qui permet de ramasser la semaine sur trois jours : vendredi, samedi, dimanche. Elle est appliquée notamment à l’usine Valéo (équipements auto) de Chatellerault mais, pour la CGT, la qualité du travail n’y trouve pas son compte.

Dans le même ordre d'idée, le syndicat condamne le recours abusif aux contrats à durée déterminée : 200 sur 800 emplois à Valéo, 85 sur 200 à PBL (Civray)... Idem chez Jaeger, aux Fonderies ou encore à la Sochata (moteurs d'avions et armement) de Chatellerault ou cela pose le problème du « secret défense ». Un secret trop partagé est-il encore un secret ? Les salariés pensent que non et réagissent à chaque arrivée de nouveaux CDD. Ainsi ont-ils obtenu deux embauches définitives.

Pour gagner les autres syndicats ouvriers à sa position, la CGT de la Vienne fait du 14 février une journée d’action qui commencera, le matin, par des démarches auprès des directions d'entreprises et se poursuivra l’après-midi par des rassemblements : à 15 h 30 à l’Union patronale de la Vienne à Saint-Georges-les-Baillargeaux ; à 17 heures, à la sous-préfecture de Chatellerault, à la préfecture de Poitiers et à Chauvigny.