1391314/02/1989POITIERS
La CFDT se démarque nettement des autres syndicats FO, CGT et autonome après la relance, hier matin, des débrayages à la STP Société des transports poitevins). En effet, alors que ces trois organisations s’engagent dans un mouvement dur, elle préconise la poursuite de la discussion, estimant qu’on n’a pas à « prendre les usagers en otages » tant que les pourparlers ne sont pas rompus.
Rappelons que le conflit a été lancé, par une grève de 24 heures, le 24 janvier, dans le cadre d'une revendication salariale. Il a repris hier matin par un débrayage d’une heure (de 7 h 30 à 8 h 30), qui, en ce jour de rentrée scolaire, a eu les effets que l’on devine ! Du côté de la gare SNCF par exemple, nombreux étaient les jeunes en rade. Le mouvement doit se renouveler tous les deux jours jusqu'au 10 mars.
La CFDT, pour sa part, ne voit aucune raison de s’y associer. « Il n’est pas opportun de déclencher une action dure qui porte préjudice à la fois aux usagers et aux salariés tant que la situation n’est pas bloquée », estiment ses porte-parole. Ils ajoutent que leur intervention dans la négociation a permis de mettre l’accent sur la revalorisation des bas-salaires et que le projet de compromis auquel on a abouti « est de nature à les faire évoluer de façon significative ». C’est ainsi que le revenu minimum garanti serait porté à 6 000 F.
Les cédétistes demandent que, dans ce conflit, il y ait une vraie consultation de la base ce qui, soulignent-ils, n’a pas été fait jusqu'à présent.
le 12/08/2024 à 18:22
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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