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1392124/02/1989POITIERS

BUS : TOUJOURS LE BLOCAGE

Toujours pas d’accord en vue entre direction et syndicats. Grève tous les jours de la semaine prochaine !

Que les adeptes du bus se méfient à nouveau toute la semaine prochaine : la circulation dans les transports en commun sera à nouveau perturbée de 7 h 30 à 8 h 30 et tous les jours !

Ainsi le conflit semble entrer dans une phase nouvelle, un peu plus dure, puisqu’aucun accord n’a été conclu à ce jour entre les syndicats et la direction de la Société des Transports poitevins. Les uns et les autres campent sur leurs positions respectives ainsi que nous l’expliquions dans notre édition d’hier.

Pour rappeler en bref, ce qu’il en est disons que les syndicats - CGT, FO et autonomes - souhaitent une augmentation de 2,2 % plus deux points (63 F) mais définitivement acquise. La direction est prête à l’accorder mais seulement jusqu’à la fin de l’année et cet acquis serait donc renégociable au 1er janvier. On est donc d’accord sur le contenu de la proposition mais pas sur sa durée !

A la STP, le directeur, M. Hugues Fulchiron, nous expliquait ces jours que « le mouvement ne touche qu’un tiers de l’entreprise mais le créneau horaire de 7 h 30 à 8 h 30 est le plus néfaste pour les usagers ».

C’est d’ailleurs le directeur qui est directement mis en cause dans les communiqués syndicaux. Ainsi Force ouvrière se déclare « indigné par la direction qui est responsable de la poursuite de la grève... ».

Chez les syndicalistes qui ne forment pas une intersyndicale mais ont créé une plate-forme revendicative commune, on s’élève aussi « contre les retenues illégales et abusives que pratique la direction pour le décompte des heures de grève ». En effet et c’est la raison pour laquelle les arrêts de travail ne durent que cinquante-neuf minutes, les comptes correspondraient de cette façon à 1/160e du temps mensuel. « Alors que si on fait une heure, nous expliquait-on hier, on nous décompte 1 h 28 mn ! ».

On va en tous cas vers un durcissement du conflit qui, disent les syndicalistes, « n’a rien à voir avec les futures élections ! ». Et de renvoyer les responsables ainsi : « Donc, messieurs, faites un peu moins de politique et assumez vos responsabilités, ceci pour le bien-être de votre ville ! ».

L. Bertagnolio


Photo : Hier matin, 8 h 30, place d’Armes : déblocage difficile à l’issue de cinquante-neuf minutes de grève, une vingtaine de bus étaient « entassés » tout autour de la place

 

 

le 12/08/2024 à 18:55

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

grève, unité, négociation, manifestation

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