1393818/03/1989POITIERS
« Il faut que vous l’écriviez : dans certaines maisons de retraite, la sécurité des pensionnaires n'est plus assurée ». Jean-Marie Bellot, secrétaire régional des personnels de santé FO, ne veut pas susciter la panique mais pense que la vérité ne doit pas être dissimulée. D’autant que c'est le système hospitalier dans son ensemble qui ne donne pas satisfaction.
Ici, ce sont des TUC que l’on emploie à forte dose, là des aides-soignantes qui font des perfusions à la place des infirmières, ailleurs des lits que l’on supprime... Des exemples précis ? Au CHU hier matin, le service de réanimation ne comptait que trois infirmières sur cinq pour vingt malades (les deux autres, malades, n'étaient pas remplacées).
A Châtellerault, le conseil d’administration de l’hôpital unanime demande la création de 46 postes et demi ; à Montmorillon, on a supprimé 30 lits actifs (chirurgie, cardio, gynéco…) ; à Chauvigny, l’hôpital est sans directeur depuis 1986 ; à la maison de retraite de Mirebeau, des agents attendent leur titularisation depuis 8 ans... Les vacances de postes sont comblées tant bien que mal par des TUC qui font ce qu’ils peuvent.
Les représentants de FO, à commencer par le premier d’entre eux, Dominique Paravicini, secrétaire national, pensent que le moment est venu de tirer le signal d’alarme. Ce sera l’objet de la grève lancée pour tous les personnels soignants, administratifs, généraux mardi prochain, 21 mars. Un rassemblement est prévu à 11 heures devant la DASS, rue de Beaulieu. « On a donné aux médecins, conclut le secrétaire national, on a donné aux internes, il ne faudrait pas oublier les personnels non médicaux ».
le 17/08/2024 à 09:36
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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