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Les magasins doivent-ils ouvrir le dimanche ? Nous le disions dans notre récente enquête sur ce sujet : tout le monde est concerné… et des lecteurs ont réagi à cette interrogation !

Pour ! M. Michel Minier, rue Léo-Lagrange à Châtellerault, se déclare favorable à l’ouverture dominicale « avec l’accord du personnel volontaire ; il n’y a pas besoin des syndicats pour cela... ». Et d’estimer « Ça peut arranger les employés, soit financièrement, soit par des compensations en congés ».

Contre ! Mme Bernadette de Bonnières, rue des Feuillants, à Poitiers, est catégorique. Elle énumère les motifs qui étayent sa position :

« De nombreux travailleurs ont lutté au début du XXe siècle pour obtenir le repos dominical : la suppression du repos dominical serait une régression sur le plan social ; le repos hebdomadaire est une loi naturelle nécessaire ; il est nécessaire que les Chrétiens puissent tous se réunir pour Dieu le dimanche, le samedi soir n’étant pas pratique car c’est un jour ouvrable et les heures sont presque nocturnes ; le congé du dimanche est nécessaire pour l’union des familles, les réunions de famille et les grandes réunions sociales diverses.

Mme de Bonnières démontre aussi que l’on peut parfaitement se passer de ces ouvertures dominicales et précise : « Pour un but social, je fais de préférence mes achats dans les magasins qui ferment le dimanche.

Contre ! Leur position était connue mais l’Union départementale CGT et son organisation de consommateurs « enfoncent le clou » :

« Aujourd’hui, la législation sur les horaires de travail permet, par le jeu d’équipes successives, aux magasins d’ouvrir 12 heures par jour, 13 heures pour les magasins alimentaires, cela 6 jours par semaine. Les consommateurs ont largement la possibilité de faire leurs achats dans des conditions normales, avec un réseau de magasins en constante augmentation… On peut craindre également, que le service à la clientèle, qui s’est dégradé ces dernières années : qualification insuffisante du personnel, utilisation sur une grande échelle, des contrats précaires, temps partiel, durée déterminée, ne s’aggrave encore avec l’ouverture le dimanche.

« Les consommateurs n’y trouveraient donc aucun avantage supplémentaire. Nous croyons aussi que les salariés de ce secteur ont droit à une vie de famille normale. La qualité de la vie à laquelle chacun aspire de plus en plus, ce n’est pas la déréglementation, mais une réglementation normale, respectée par tous. Cela implique que soient sévèrement sanctionnés ceux qui ne la respectent pas, faussant ainsi le jeu normal de la concurrence ».

L’Union départementale CGT et INDECOSA informent les salariés de ces secteurs qu’elles poursuivent chaque lundi leur permanence de 14 heures à 18 heures, au siège 21 bis rue Arsène-Orillard 86035 Poitiers Cede
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