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Nouvelle manifestation des infirmières au CHR de Poitiers, mais cette fois c’est le personnel d’encadrement qui, voulant exprimer son « ras le bol », a déclenché un mouvement de grève pour la journée de jeudi.

A l’origine de ce mouvement d’action, un projet de statuts du Conseil supérieur concernant les infirmières d’encadrement, soignants, surveillants, surveillants-chefs et infirmiers généraux, mais également les enseignants et directrices des écoles d'infirmières et des cadres.

Ces 120 cadres du CHR souhaitent compléter les statuts par un amendement, voté à la majorité par l’ensemble des syndicats (Syndicat national des cadres hospitaliers, collectif assistance public et CGC), leur reconnaissant une formation concrétisée par un certificat.

Une grande disparité existe actuellement dans la hiérarchie et ceci malgré les nouvelles dispositions de reclassement que les responsables jugent acceptables pour les « jeunes » mais qui n’ont pas pris en compte la revalorisation du personnel d’encadrement. Ainsi, cette infirmière qui explique : « J’ai 23 ans de carrière dont 17 comme cadre, ma rémunération mensuelle vient d’être majorée de 94.75 F, ce qui entraine une augmentation de mes charges de 120 F, ainsi je perds 25,25 F par mois. Ça ne peut plus durer ! ».

Le mouvement d’hier n’a pas pour autant perturbé les soins. Une délégation devait rencontrer les directeurs de la DRASS et du CHR afin de leur remettre les revendications : reconnaissance du personnel d’enseignement et relèvement des indices.

Les syndicats n’entendent pas baisser les bras pour autant, un ordre de grève est programmé pour le 1^er juin et reconductible jusqu’au 9 juin. Parallèlement, les notes des épreuves du diplôme d’État seront gelées et non communiquées par les enseignants, tandis que toute collaboration à des projets, des travaux ou réunions à venir ou en cours, sera suspendue.

« Avec ces décisions nous ne voulons surtout pas nuire aux élèves, mais nous ne pouvons plus croire aux bonnes paroles et aux promesses », disent les responsables des syndicats.

Face à ces positions, quelle va être la réaction des jeunes passant les épreuves du diplôme le mois prochain ? Il reste près d'un mois pour faire évoluer une situation préjudiciable.