1398927/05/1989POITIERS
Une centaine de personnes se sont rassemblées, vendredi, en fin d’après-midi, sur la place d’Armes pour manifester contre la venue de Jean-Marie Le Pen ce soir à Poitiers. Cette manifestation était organisée à l’appel de SOS Racisme, MRAP, API (Accueil et promotion des immigrés), CIMADE, CRI, ORCADE, Toit du Monde, la Maison pour la paix, l’Appel des Cent, la CGT, la Commission catholique des étrangers et des amis de Politis.
Sous le titre « Au bout des mots, les crimes », un tract évoquant les derniers crimes racistes et les positions de J-M Le Pen en matière de construction européenne a été distribué en ville.
Frédéric Léonhart, membre du bureau national de SOS Racisme était présent au rassemblement. « Nous ne voulons pas seulement dénoncer Le Pen, mais dire qu’il y a d’autres moyens que la politique d’exclusion qu’il prône. Avec l’augmentation intolérable de crimes racistes ces derniers mois, on revient six ans en arrière, au moment de la montée du Front national. Pourtant l’intégration des immigrés est possible. Notamment par la naissance de comités consultatifs : des représentants de résidants étrangers qui siègent au conseil municipal ». Le troisième va voir le jour, aujourd’hui, à Cerizay, dans les Deux-Sèvres, en la présence de Harlem Désir, le président de SOS Racisme.
« C’est par le dialogue que l’on pourra régler une bonne partie des problèmes. Il faudrait que ces comités se généralisent dans toute les villes. Et puis surtout, que les immigrés n’aient pas seulement un rôle de consultation mais également de décision, par le droit de vote. En cette année du bicentenaire de la Révolution, la France ne doit plus être la lanterne rouge en matière de droits civiques pour les résidants étrangers. »
Photo : Pour les manifestants, l’intégration des immigrés est possible
le 20/08/2024 à 16:31
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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