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A l’appel du syndicat CGT environ 75 salariés sur les 150 de Ranger à Saulgé et une vingtaine sur les 370 de Montmorillon, ont débrayé hier une heure durant. Ce sont essentiellement des revendications salariales qui sont à la base de cet arrêt de travail qui devrait être reconduit ce matin, une heure, pour l’équipe des 3 x 8 de La Trutte.

« On est payé au SMIC et on demande 500 francs de plus par mois et ont fait beaucoup trop d’heures supplémentaires » expliquent les salariés de La Trutte. « On est payé 25 % de plus pour ces heures mais on n’a plus nos samedis ». Le représentant CGT argue des « bénéfices que se vante de faire l’entreprise » pour justifier ces demandes. « Les ouvriers font des efforts mais la direction non ».

Un protocole d’accord a été signé par la CFDT dans l’entreprise concernant une augmentation générale de 3 %, en trois fois cette année, « mais la CGT a refusé » explique M. Baile, directeur du personnel. Une augmentation individuelle étalée sur l’année va avoir lieu, « compte tenu des qualités et compétences de chacun ». Elle concerne déjà une cinquantaine de personnes. De plus la prime de régularité est relevée de 4,5 %, des acomptes sur congés payés vont être versés avant le départ en vacances (1.500 F) et des avances sur la prime de fin d’année (1.700 F avant l’été, 1.700 F avant Noël).

Les primes de panier sont revalorisées, celle d’ancienneté et les salaires minimum relevés en avril après l’accord paritaire de la profession (ameublement). L’entreprise participe pour 50 % aux repas du personnel, pris dans les restaurants d’entreprises de Montmorillon et Saulgé, hausse de la prime de transport de 6,5 % au 1^er juin. Ce qui fait dire à M. Baile que « les revendications qui viennent en plus ne nous semblent pas bienvenues ».