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L’Europe travaille tout le monde ! Avec le bicentenaire, c’est le sujet à la mode. Les syndicalistes de toutes tendances se penchent eux aussi sur ce que sera l’Europe demain et on organise même - comme hier à la MJC Aliénor-d’Aquitaine des assemblées-débats sur ce vaste thème.

Mardi, ce sont la FEN et la CGT qui se posaient la question : « Quelle Europe pour notre système éducatif, la recherche et la culture ? Quel avenir pour la fonction publique française ? ».

Pour les deux syndicats, Roland Maurel et Francis Martin ont accepté de répondre à nos questions qui sont en fait celles qu’ils se posent pour les années à venir.

« Ce ne sera en tous cas pas une Europe du libéralisme et de l’austérité telle qu’on la vit aujourd'hui. Il y a une alternative : soit accepter ce qui se fait aujourd’hui - et le bilan est lourd dans le monde du travail -, soit construire une Europe de justice sociale, de paix et de développement ! ».

Quel système éducatif ? « Un qui réponde aux objectifs d’élévation de la qualification des jeunes. Actuellement, on considère qu’il y a trop d’échecs scolaires et trop de jeunes qui sortent du système sans qualification. Les 80 % au Bac, il faut que ça devienne une réalité en France et en Europe dans les dix ans à venir. Mais attention au nivellement par le bas dans la construction de l’Europe.

A notre avis, c’est en France que se joue l'Europe car il y a toujours eu un mouvement ouvrier avec des acquis venant des grands moments de lutte revendicative et qu’on le veuille ou non, il n’existe pas d’équivalent dans les autres pays ! Quant au service public de l'éducation, il faut justement conserver le caractère public : la laïcité est un caractère purement français ! ». »

Quelles initiatives syndicales dans l’Europe de demain ? « Actuellement, dans tous les pays d’Europe, il existe des luttes importantes - même au Danemark. Il n’est pas question de mettre sur pied une intersyndicale européenne mais plutôt d’établir une coopération pour des luttes de groupes comme cela existe déjà d’ailleurs. Pour le moment, nous ne souhaitons pas aller plus loin ».