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La place du Palais a retrouvé son calme. Chacun vaque à ses occupations, les gens font leurs emplettes. Avec une loupe, on pourrait peut-être trouver sur la chaussée des traces des jets de bombe. A l’intérieur de la vénérable institution les « affaires » ont repris.

Les 116 élèves-gendarmes qui ont prêté serment hier à 9 h devant le président Gacougnolle, avaient la larme à l’œil en quittant la salle. Ce n’était pas l’émotion, mais les réminiscences des gaz de la veille !

Le coup de force entre la CGT et la police aura-t-il des suites ? On sait que des poursuites ont été engagées contre X pour dégradations volontaires : portes enfoncées, grilles arrachées, mais aussi pour blessures : deux agents de la force publique ont été blessés et plusieurs autres ont été incommodés par des jets de gaz verdâtre dont personne ne connaît la composition. L’enquête sera difficile, car les manifestants sont loin.

A la suite du jugement rendu mercredi soir, l’un des prévenus, Patrick Chatet, a fait appel de la décision. D’une part sur la demande de renvoi présentée par son avocat et rejetée par le président, d’autre part sur la condamnation elle-même. L’affaire sera donc évoquée à nouveau devant la cour d’appel, vraisemblablement à la rentrée, en septembre-octobre.

De part et d’autre (police, syndicats), on panse ses blessures. Le trait-d’union entre le jour et la nuit, c’était hier soir au palais, la musique avec le concert donné par l’orchestre et chœur du festival du Berry. Pax hominibus voluntatis : la musique adoucit toujours les mœurs.

Gédé.