CGT

Se connecter

Les cheminots CFDT alertent à nouveau l’opinion à propos de la desserte ferroviaire des transports de marchandises. Ces derniers mois, déjà, le sujet a été évoqué dans nos colonnes.

La direction régionale SNCF s’est expliquée sur les raisons qui l’amènent à transférer sur route le trafic marchandises des gares les moins chargées.

Le transfert est effectif ou en passe de l’être pour plusieurs dizaines de petites gares en Indre-et-Loire et dans les départements voisins. Les cas de Descartes, Pressigny et Tournon-Saint-Martin, que la CFDT évoque ci-dessous, viendraient s'ajouter à ce qui était prévu.

Le secrétaire régional du syndicat des cheminots écrit :

« Depuis de nombreuses années, la direction SNCF a décidé une concentration de ses activités ferroviaires marchandises vers des gares situées sur des axes importants.

« La CFDT s’est déjà très souvent exprimée sur ce chapitre.

« Aujourd’hui, de nombreux dossiers sont en sommeil. La direction régionale attend la signature entre l’État et la SNCF du contrat de plan qui couvrira la période de 1990 à 1994. Elle mettra ainsi un coup fatal à ce secteur d’activités, laissant ainsi les mains libres à la concurrence routière.

« Dans ce cadre, la direction envisage de supprimer la desserte ferroviaire marchandises des gares de Descartes, Pressigny et Tournon-Saint-Martin. Or, plus de 100.000 tonnes y transitent chaque année par le rail.

« La gare de Tournon traite de nombreux wagons chargés d’argile. Bon nombre d’entre eux sont destinés à des pays de la CEE. Actuellement, deux sociétés exploitent ces carrières. Une nouvelle société envisage de s’installer sur ce site. Les décisions de la SNCF risquent de compromettre cette nouvelle implantation.

« Pour la CFDT, ce type de transport est difficilement transférable sur route dans sa totalité. Ce serait 4.000 camions en plus par an sur les routes (rien que pour cette activité), soit plus de 20 camions par jour

« Au moment ou les autorités parlent de sécurité routière, nous pensons que de telles mesures vont à l'encontre de l'intérêt collectif. Elles mettent également en péril le développement économique et social de certaines petites communes.

« La CFDT en appelle aux élus locaux et aux clients du fer pour qu’ils manifestent leur volonté de maintenir et de développer l’outil ferroviaire. La CFDT est très exigeante sur cette question, elle sensibilise et mobilise les cheminots et tous les intéressés ».