1405013/09/1989POITIERS
Pour les militants de FO les dossiers sociaux sont aussi brûlants que les derniers rayons de soleil de l’été : emploi, formation, protection sociale... tout donne matière à inquiétude. Sans oublier les fonctionnaires qui continuent de se serrer la ceinture alors que les patrons du privé commencent à relâcher les cordons de la bourse à la faveur de la croissance.
Pour autant, la centrale de Marc Blondel ne jette pas le manche après la cognée où ne s’engage pas à corps perdu dans la grève. « On n’a jamais autant négocié », reconnaît honnêtement Roland Raignoux, secrétaire confédéral, venu animer à Poitiers une réunion régionale.
Une délégation conduite par le secrétaire général rencontrera jeudi prochain Michel Rocard : elle essaiera sans aucun doute de la fléchir sur les orientations du « pacte de croissance » et les perspectives du budget de 1990. « Celui-ci contient plus de cadeaux aux entreprises, observe Roland Raignoux, que de petits plaisirs aux salariés.
André Tourancheau, secrétaire régional FO, comme ses collègues des unions départementales, déplorent la politique salariale actuelle du gouvernement qui traite les problèmes au coup par coup « en divisant les corporations ». Résultat : la parité interne à la fonction publique n’existe plus. Ils stigmatisent en outre le système des primes qui ne sont pas intégrées dans les salaires et échappent par ailleurs aux cotisations sociales. Si le gouvernement veut éviter un conflit majeur, dit-on à FO, il doit lâcher du lest. Ce n’est pas parce qu’il donnera 4 points de plus aux fonctionnaires qu’il mettra l'économie en péril.
le 26/08/2024 à 18:17
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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