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Pas d’opposition au projet de Neuvy-Bouin si les règles de sécurité sont publiquement énoncées

La CFDT est pour le ralentissement du nucléaire et l’arrêt de la production de plutonium. Elle considère que « le stockage des déchets en couche géologique ne peut être écarté ». Comme cela est projeté à Neuvy-Bouin (Deux-Sèvres), mais à condition que « des règles fondamentales de sûreté soient publiquement énoncées » et que « les recherches soient faites au moins dans deux laboratoires souterrains ». Telle est la position exprimée par les représentants des Unions régionale et départementale de la Vienne. Ils avaient invité hier symboliquement à Civaux les élus du Poitou-Charentes (conseillers régionaux, députés, sénateurs...) à une conférence débat. Seuls se sont présentés deux verts de Poitiers, Mme Legrand et M. Bourry. Les absences n’ont pas particulièrement surpris.

S’étaient excusés quand même : MM. J-P Raffarin, J. Santrot, Claeys, Cartreau, M. Hervé (Parthenay), Roulleau (CES), de Lipkowsky et Mme Marie-Jo Denys (La Rochelle).

Même si l’on se dégage rapidement de l’option électro-nucléaire, il y aura des déchets à vie longue et pour expliquer sa position, le syndicat part de Civaux : c’est en 96 au plus tôt (si elle est réalisée !) que la centrale de Civaux produira des déchets nucléaires, jusqu’à environ 30 tonnes par an. Actuellement il s’en produit en France 1.500 tonnes par an qui sont stockés et traités à l’usine de La Hague près de Cherbourg. Neuvy-Bouin serait un centre de stockage national s’il est retenu et il ne faudra pas d’entrepôt tant que dureront les études sur le site.

« Nous avons le temps », conclut la CFDT : « 40 ans avant l’enfouissement, le temps de mettre tous les atouts de notre côté pour qu’il y ait le moins de nuisances possible ».

J.-F. LIGNOU