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Comme le dit l’un des grévistes, « jusque-là le mouvement a été gentil, mais... »

Le mouvement de grève qui affecte la direction générale des impôts dure depuis maintenant trois mois. Le conflit vit actuellement une période charnière, avec l’arrêt de travail des centres informatisés qui risque de paralyser l'ensemble du système. Il s’agit d’un mouvement intersyndical, comprenant également les personnels non salariés.

Une plate-forme commune de revendications a été rédigée, réclamant le rattrapage de la perte de pouvoir d'achat évaluée à 10 % depuis 1982 et la prise en compte des conclusions du rapport officiel demandé par le ministère. « Ce rapport montre clairement que depuis 1981 la charge de travail des agents du fisc a augmenté de 1 % par an. Or, dans le même temps, on nous a supprimé cinq mille postes », commente un animateur de l’intersyndicale CGT, FO, CFDT, SNUI. « Les insuffisances en moyens de travail sont énormes : il n’y a qu’un photocopieur par direction, nous fournissons à nos frais le matériel de bureau de base, calculettes, papiers carbone, etc. », renchérit une autre. « Jusqu’à présent, le mouvement a été gentil. Mais puisque la recherche de la concertation n’a donné aucun résultat, nous allons changer de méthodes. Pour le moment, nous occupons la direction, mais nous pourrions aller jusqu’au piquet de grève », conclut un dernier.

Photo : Locaux occupés : rue Saint-Louis, on déjeune sur place