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La CGT et le groupement national des cadres (GNC) d’EDF-GDF appelaient hier les électriciens et gaziers de la Vienne et des Deux-Sèvres à une journée de grève. Le mouvement a été suivi à 40 % sur l’ensemble des deux départements. Pour les usagers, cela s’est traduit par un service minimum à l'accueil. La baisse de production n’a toutefois pas entraîné de coupures de courant.

Les quatre principales revendications contenues dans une motion déposée hier à la préfecture de Poitiers sont les suivantes : tout d’abord, les salaires. Les grévistes estiment que leur pouvoir d’achat a baissé de 12 % depuis 1982 et exigent « 1.000 F de plus par mois tout de suite ».

Second point, la notion de service public « en danger ». Sentiment renforcé par l’annonce, hier matin, par la direction de la subdivision de Poitiers de la suppression, le 15 novembre prochain, du point d’accueil en ville situé rue Edouard-Grimaux.

Les syndicalistes dénoncent d’autre part le projet de transformer les centres en « centres autonomes de résultat », de « profit », selon la CGT. Enfin, ils revendiquent le maintien de leurs acquis dans le domaine de la protection sociale et « la fin des brimades et des atteintes à la liberté syndicale ».

Hier soir, les grévistes estimaient avoir marqué un premier point. En effet, M. Pierre Lardy, chef de centre de Poitiers, annonçait que les directions générales recevraient le 16 octobre prochain (et non en janvier comme initialement prévu) les organisations syndicales pour discuter des salaires.

« On ne se fait cependant pas d’illusion », déclarait hier Michel Bodin, secrétaire général CGT de la Vienne et des Deux-Sèvres, « c’est pourquoi nous invitons dès aujourd’hui les personnels à poursuivre l’action sous la forme de leur choix : assemblée générale, prise de parole, distribution de tracts aux usagers… ». A suivre donc.